Une enquête internationale : soupçons chez Ennetcom
Le réseau de communication Ennetcom, utilisé par 19.000 internautes, contraint de fermer ses serveurs en raison d’une enquête internationale. Les BackBerry chiffrés de la société muets.
Loi néerlandaise contre la cybercriminalité vient de faire plier le service Ennetcom. La police a arrêté le propriétaire de ce fournisseur de communications chiffrées fort de plus de 19.000 clients. La justice soupçonne Ennetcom d’être complice d’activités illégales, y compris le blanchiment d’argent.
A cette accusation, l’entreprise n’a pas tardé à répondre « Mardi 19 avril 2016, une enquête judiciaire en collaboration avec différentes agences gouvernementales et Interpol ont tenté de mettre à mal Ennetcom, affiche le site web de la société. Auparavant, plusieurs tentatives d’intimidations avaient été tenté par les services de renseignements néerlandais, mais ils n’y étaient jamais parvenus.«
Wikileaks propose une trentaine de courriers électroniques montrant comment les autorités avaient fait appel à l’italien Hacking Team pour infiltrer les clients et la société Néerlandaise. « En ce qui concerne l’enquête en cours, Ennetcom est contraint de suspendre toutes ses opérations et ses services pour le moment et regrette ce malheureux événement ainsi que les insinuations faites contre elle. Il devrait être clair pourtant qu’Ennetcom est un fervent défenseur des libertés de la vie privée !«
Le juge en charge du dossier à fait mettre derrière les barreaux Danny Manupassa, et cela pour 14 jours. De la prison afin de ne pas « perturber l’enquête« .
Une enquête internationale
Les serveurs d’Ennetcom sont basés au Canada. La justice a déclaré que les informations des serveurs ont été copiées en coopération avec la police de Toronto.
Ennetcom commercialise des téléphones portables BlackBerry modifiés pour environ 1.500 euros pièce. Les serveurs canadiens étaient utilisés pour le trafic de données chiffrés. « Pour des raisons de sécurité et de confidentialité Ennetcom a donc choisi de garder tous ses systèmes hors ligne et ce afin d’éviter des problèmes de sécurité et de confidentialité« .
L’histoire ne dit pas si les autres fournisseurs de téléphones sécurisés risquent de finir devant la justice car leurs clients utiliseraient leur matériel à des fins malveillantes et illicites.