275 faux sites de rencontre et des millions de victimes
Les sites de rencontre attirent des millions d’internautes de part le monde. Des pirates ont sauté sur ce business en ouvrant plus de 200 faux sites web !
Des experts ont découvert un programme malveillant inhabituel qui fonctionne depuis 2019. Les pirates ont volé des millions de dollars à des dizaines de milliers de victimes via 275 faux sites de rencontre et de support client. Ils proposent des abonnements à petits prix qui piègent les internautes durant des semaines. Vicieux, ces pirates ont acheté des millions de cartes bancaires piratées qu’ils ont utilisé pour créer de faux abonnements avec les données de CB piratées.
Cette campagne utilise deux types de domaines : les sites de rencontre et les portails de support client. Si vous essayez de visiter les sites Web des entreprises qui sont prétendument propriétaires de ces fausses ressources, vous constaterez qu’elles n’existent pas du tout ou qu’elles utilisent des adresses e-mail inexistantes, telles que [email protected].
Faux sites de rencontre
Dans le même temps, les sites de rencontre et d’assistance à la clientèle eux-mêmes semblent fonctionner, mais ne reçoivent presque aucun trafic, occupant les dernières pages de Google. Les pirates ont voulu cet emplacement dans le moteur de recherche américain, évitant ainsi d’attirer les regards. Les sites ont pour mission de blanchir l’argent détourné des cartes bancaires acquises dans le darkweb et autres blackmarkets.
Il est également à noter que les opérateurs de cette campagne semblent avoir fait de grands efforts pour empêcher les 75 faux portails d’assistance d’être indexés par les moteurs de recherche en utilisant les instructions anti-crawler.
Mais le plus grand défi pour les pirates aura été d’enregistrer ces sites web auprès des sociétés de paiement en ligne (Visa, Mastercard), qui les classent généralement comme « à haut risque » (même s’il s’agit d’une ressource légitime) en raison de leurs taux de rétro facturation élevés. Pour ne pas être blacklisté, chaque site a été enregistré individuellement auprès des institutions bancaires.
La plupart des cartes bancaires piratées appartiennent à des résidents Américains, mais il est également signalé que des pirates ont acheté des cartes dans des pays francophones.
Malins, ils retirent de petites sommes, utilisent des noms communs qui peuvent se perdre parmi les autres dépenses des victimes, utilisent des paiements récurrents du même montant et évitent les transactions tests. Dans certains cas, les pirates remboursent même les victimes, rendant leurs transactions plus authentiques et faisant paraître le taux de rétro facturation faible. (ReasonLabs)