Airbnb : arrestation de huit cybercriminels en Belgique et aux Pays-Bas
Une vaste opération coordonnée par Europol a conduit à l’arrestation de huit membres d’un réseau international de cybercriminalité. Accusés d’avoir détourné des millions d’euros, ils utilisaient notamment des locations via Airbnb pour orchestrer leurs escroqueries.
Les cybercriminels ne cessent de repousser les limites de leur ingéniosité, mêlant technologies modernes et manipulation psychologique pour cibler des victimes à travers l’Europe. La récente opération menée en Belgique et aux Pays-Bas est un exemple frappant de la manière dont les réseaux criminels s’organisent et exploitent des outils numériques pour maximiser leurs profits. Cette enquête, commencée en 2022, a mobilisé une équipe spécialisée qui a découvert des méthodes sophistiquées, allant du phishing à l’utilisation de propriétés louées pour opérer dans l’ombre. Retour sur cette affaire qui illustre les défis croissants que posent ces organisations à la justice internationale.
Coordination internationale contre un réseau structuré
Le 3 décembre, Europol a orchestré une opération complexe qui s’est déroulée simultanément dans deux pays, mobilisant une collaboration transfrontalière exemplaire. Pas moins de 17 perquisitions ont été menées en Belgique et aux Pays-Bas, menant à l’arrestation de huit individus, dont quatre hommes et une femme âgés de 23 à 66 ans. Ces suspects sont accusés de multiples délits, notamment le phishing, la fraude bancaire, l’escroquerie en ligne et le blanchiment d’argent.
Les forces de l’ordre ont saisi des supports numériques, des téléphones mobiles, des biens de luxe acquis grâce aux fonds volés, ainsi que des sommes importantes en liquide. Ces éléments constituent des preuves cruciales pour démontrer l’ampleur des activités criminelles de ce réseau.
Airbnb : une couverture parfaite pour des opérations illégales
Selon la police néerlandaise, les cybercriminels avaient trouvé un moyen ingénieux d’opérer discrètement en louant des propriétés via Airbnb. Ces locations, souvent des appartements luxueux, étaient transformées en centres d’appels éphémères, où les malfaiteurs menaient des campagnes de phishing à grande échelle.
Les victimes recevaient des messages électroniques, des SMS ou des appels via WhatsApp, les informant d’un prétendu piratage de leur compte bancaire. Les cybercriminels, se faisant passer pour des représentants de banques ou de services de prévention des fraudes, guidaient leurs cibles vers des sites frauduleux imitant ceux des banques légitimes. Une fois les informations personnelles saisies sur ces plateformes, les criminels accédaient aux comptes bancaires et vidaient les fonds en un temps record.
Certaines victimes ont même été menacées verbalement lorsque les tentatives de fraude échouaient, amplifiant leur détresse psychologique.
Un mode de vie ostentatoire et provocant
Les revenus générés par ces activités illicites étaient utilisés pour financer un train de vie extravagant. Les suspects dépensaient sans compter dans des voyages coûteux, des vêtements de créateurs, des montres de luxe et des voitures haut de gamme. Ces extravagances étaient fièrement exposées sur les réseaux sociaux, où les criminels partageaient des photos d’eux-mêmes entourés de biens de luxe et posant avec des célébrités. Cette démonstration publique de richesse, souvent interprétée comme une forme de défi envers les autorités, a finalement contribué à leur chute.
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