Amende de 100 000 £ pour l’opérateur TalkTalk pour défaut de sécurisation de données clients
L’opérateur de télécommunication TalkTalk a été condamné à une amende de 100 000 £ pour ne pas avoir protégé correctement les informations personnelles de ses clients.
En 2015 je vous parlais de la fuite de données concernant plusieurs millions de clients de l’opérateur télécommunication TalkTalk. Un piratage informatique orchestré par des adolescents en 2014. Une injection SQL avait permis de mettre la main sur 4 millions de données clients. Deux ans plus tard, TalkTalk se retrouve devant la justice pour, cette fois, se voir condamner à 100 000 £ d’amende (plus de 109 000 euros) pour défaut de sécurisation des données de ses clients.
Depuis 2014, des clients se plaignaient d’être appelé par l’assistance TalkTalk. Des escrocs qui possédaient assez d’information sur les clients appelés pour paraitre crédible. Selon une enquête menée par le Commissaire à l’information (ICO), les données utilisées par les pirates ont été consultées via un portail TalkTalk utilisé par la société indienne de services informatiques Wipro. En janvier 2016, trois employés de Wipro ont été arrêtés dans le cadre des appels frauduleux.
En tout, il a été déterminé que les détails personnels de 21 000 clients avaient été consultés par les trois fraudeurs. L’enquête a révélé que 40 employés de Wipro avaient pu accéder aux données de plus de 25 000 personnes. TalkTalk a été condamné car le rapport précise que toutes les entreprises devraient disposer de mesures techniques ou organisationnelles appropriées pour protéger les données personnelles et l’opérateur a eu « de nombreuses occasions pendant une longue période pour mettre en œuvre des mesures appropriées, mais cela n’a pas été fait« .
En France, à la suite de protocoles d’alerte de ZATAZ, le Parti Socialiste, OuiCar ou encore Heirtz France (condamné à 40 000€ d’amende) ont été épinglées par la CNIL pour une protection des données de leurs clients très faible via certains de leur site web. Fin mai 2018, le nouveau Règlement Général de Protection des Données (RGPD) entre en vigueur en France. Le cas TalkTalk pourrait apparaitre dans l’hexagone pour de très nombreuses entreprises.