Apple partage votre visage avec des applications privées
Possesseurs d’iPhone, Apple partage votre visage afin que d’autres applications puissent s’en servir.
Apple a commencé à partager votre visage, surtout si vous êtes un utilisateur de l’iPhone X. L’application permettant de se transformer en emoji en est un exemple. Au-delà d’une photo, les capteurs frontaux de l’iPhone X scannent 30 000 points pour réaliser un modèle 3D de votre visage. C’est ainsi que l’iPhone X débloque et réalise des animations d’un emoji à votre image.
Apple a du faire marche arrière après que ces données biométriques soient sauvegardées. La société ayant été montrée du doigt considérant qu’il ne faisait pas assez, face aux applications souhaitant exploiter la caméra 3D. Les applications concernées doivent afficher, aujourd’hui, une politique de confidentialité liées aux informations collectées. « Nous prenons la confidentialité et la sécurité très au sérieux« , a déclaré le porte-parole d’Apple, Tom Neumayr.
Biométrie ludique pour mieux faire passer la collecte d’informations ?
Apple tire la plus grande partie de son chiffre d’affaire de la vente de son matériel. Apple ne vend pas de données. Seulement, Apple s’est empressée de partager sa technologie avec des fabricants d’applications qui ne partagent peut-être pas son engagement. Selon les associations en charge de de la protection de données, Apple n’est pas assez paranoïaque. « Je pense que nous devrions être très inquiets« , a déclaré Jay Stanley, analyste politique senior à l’American Civil Liberties Union dans le Washington Post. « Les chances de voir des malveillances autour des données faciales est assez élevée« .
Si l’idée de sécurité est positive, sans stockage sur les serveurs d’Apple, deux vues mystérieuses de la soi-disant caméra TrueDepth intriguent. Il y a une représentation filaire de votre visage et une lecture en direct de 52 micro-mouvements uniques dans vos paupières, votre bouche et d’autres caractéristiques. Les applications peuvent stocker ces données sur leurs propres serveurs. Les développeurs doivent demander l’autorisation d’un utilisateur avant d’accéder à la caméra. Les applications doivent expliquer comment et où ces données seront utilisées. Ils ne peuvent pas vendre des données de visage, les utiliser pour identifier des personnes anonymes ou les utiliser pour de la publicité. Enfin, pour le moment !
A tester, l’application MeasureKit, qui vous donne une idée des informations collectées par cette biométrie… ludique !