Arrestation du fondateur de YesCoin et démantèlement d’un réseau de fraude utilisant des SIM box
Les arrestations chez les pirates et les escrocs se multiplient. Les prisons vont finir par être débordées de hackers et autres malveillants 2.0. Aujourd’hui, cryptomonnaie, web3 et Sim Box.
Le fondateur du groupe YesCoin a été arrêté par la police de Shanghai pour des activités frauduleuses dans l’univers du Web3. Cette nouvelle a été confirmée par un message publié dans le groupe officiel de YesCoin, créant une onde de choc dans le secteur des cryptomonnaies. Cette arrestation met en lumière les risques grandissants liés aux investissements dans le Web3, un espace souvent présenté comme une révolution financière mais encore largement exposé aux dérives criminelles.
Le Web3 sous surveillance : la chute du fondateur de YesCoin
Le Web3, basé sur la technologie blockchain et censé garantir une décentralisation totale des échanges financiers, attire autant les investisseurs que les criminels. L’arrestation du fondateur de YesCoin illustre une nouvelle fois le manque de régulation dans cet écosystème. Selon les premières informations, le dirigeant de YesCoin aurait été impliqué dans des activités de fraude sophistiquées, exploitant des failles du système blockchain pour détourner des fonds.
YesCoin s’était rapidement imposé comme une plateforme prometteuse dans le Web3, offrant une solution de paiement rapide et sécurisée grâce à une blockchain innovante. Cependant, les premières enquêtes montrent que la plateforme aurait servi à des manipulations de marché, à des faux volumes de transaction et à des détournements de fonds. L’enquête en cours devrait révéler l’ampleur exacte du préjudice subi par les investisseurs et les partenaires commerciaux de YesCoin. YesCoin est une cryptomonnaie intégrée à un jeu basé sur Telegram, offrant une expérience de jeu interactive où les utilisateurs pouvaient gagner des tokens en participant à des défis simples.
YesCoin aurait manipulé les volumes de transaction pour gonfler artificiellement la valeur du token, entraînant des pertes importantes pour les investisseurs.
Une enquête internationale en cours
L’arrestation du fondateur de YesCoin à Shanghai pourrait déclencher une enquête internationale. Plusieurs pays surveillent désormais les activités de plateformes similaires, craignant une propagation du modèle frauduleux utilisé par YesCoin. Les régulateurs financiers, longtemps hésitants face au Web3, pourraient accélérer la mise en place de contrôles stricts pour éviter de nouvelles manipulations.
Démantèlement d’un réseau de fraude par SIM box à Barnaoul
Simultanément à l’affaire YesCoin, un réseau de fraude basé sur des SIM box a été démantelé à Barnaoul, en Russie (3000 kms de . Ce réseau était impliqué dans le vol d’argent via des appels frauduleux et la substitution de numéros téléphoniques. L’enquête a débuté après qu’un habitant de Biysk a signalé un vol d’argent de son compte bancaire à la suite d’un appel suspect.
La même méthode que celle employée contre une française, originaire de Cannes, piégée par un SIM Swapping. Plusieurs milliers d’euros détournés en cartes prépayées et voyages.
Les SIM box sont des dispositifs permettant de gérer de manière automatisée un grand nombre de cartes SIM. Elles sont souvent utilisées pour contourner les restrictions des opérateurs télécoms, notamment pour envoyer des SMS massifs ou effectuer des appels automatisés. Dans ce cas précis, les escrocs utilisaient des SIM box pour usurper l’identité de banques ou d’institutions financières, incitant leurs victimes à divulguer des informations confidentielles.
En Russie, tout comme en Ukraine, plusieurs fermes de SIM BOX ont été fermées ces derniers mois.
Des perquisitions de grande envergure
Lors de la perquisition dans plusieurs appartements de Barnaoul, la police a saisi un nombre impressionnant de matériels dont plus de 60 000 cartes SIM !
Les fraudeurs utilisaient ces équipements pour générer des appels automatisés à grande échelle. L’objectif était de se faire passer pour des banques, des administrations ou des plateformes de paiement afin de soutirer des données sensibles ou de pousser les victimes à effectuer des transactions frauduleuses.
Plus de 60 000 cartes SIM ont été utilisées pour des appels automatisés à grande échelle, causant des pertes financières importantes.
Une méthode de fraude bien rodée
Le système utilisé par les escrocs s’appuyait sur une technique de substitution de numéro (« spoofing ») :
- Les fraudeurs passaient des appels à partir de numéros imitant ceux des banques officielles.
- Une fois la confiance de la victime gagnée, ils demandaient la confirmation de certaines informations bancaires.
- Les informations obtenues étaient ensuite utilisées pour effectuer des virements non autorisés.
Les enquêteurs soupçonnent que le réseau de Barnaoul faisait partie d’une organisation plus vaste, opérant à l’échelle internationale. Des connexions avec d’autres réseaux de fraude similaires en Europe de l’Est et en Asie sont actuellement à l’étude.
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