Arrêtez de partager n'importe quoi sur les réseaux sociaux

Arrêtez de partager n’importe quoi sur les réseaux sociaux

Arrêtez de partager n’importe quoi sur les réseaux sociaux – L’affaire Cambridge Analytica et Facebook vous étonne ? Les réseaux sociaux connaissent même la couleur de votre slip que vous mettrez demain !

Vie privée sur les réseaux sociaux, comment « tenter » de la protéger ? Arrêtez de partager n’importe quoi sur les réseaux sociaux ! Voilà une question que je dois recevoir dix fois par jour. L’affaire Cambridge Analytica a fait ressortir les peurs de Big Brother.

Cambridge Analytica a consulté, copié et trié plusieurs dizaines de millions de données d’utilisateurs de Facebook. Mission, cibler les électeurs américains afin de les inciter à voter pour Trump. Une incitation marketing. Ici, on ne parle plus des trolls russes et leurs « Memes » d’adolescents. Comme l’explique le lanceur d’alerte dernière cette révélation, le canadien Christopher Wylie, son ancien employeur « Cambridge Analytica » cherchait à manipuler les élections à travers le monde. Une entreprise qui animerait les théories du complot pour développer « l’alt-right », les mouvements d’extrême droite américaines.

Faut-il rappeler qu’une fois validée votre inscription sur un réseau social, vous avez signé un pacte avec le diable. Cette affaire nous rappelle la collecte massive d’informations.  Voici une petite présentation des moyens de contrôler cette pontion.

Arrêtez de partager n’importe quoi sur les réseaux sociaux : comment les informations sont collectées ?

D’abord, via des jeux et autres questions. Ne répondez plus aux « questionnaires » et autres « promesses » de prix, de cadeaux. « Que signifie ton prénom ? » ; « Qui te regarde en cachette ? » ; « Quel animal es-tu ? » … Côté jeux, prix, concours… arrêtez de croire que les iPhones X à 1 euro cela existe. Ne croyez pas que Auchan Système U … vous offrent des bons d’achats. Depuis quelques jours, retour de cette arnaque qui incite les internautes à répondre par oui et non à des questions anodines. Ce qui l’est moins, le créateur de l’arnaque réclame que soit inscrit « merci pour le bon d’achat », partager le concours et mettre un j’aime. Bref, des éléments, diffusés en masse, transforme ce piège en annonce honnête. « Je partager donc je suis » !

Arrêtez de partager n’importe quoi sur les réseaux sociaux : qui collecte ?

D’abord Facebook. C’est son gagne-pain (publicités, ciblage, …). Pour vous donner une idée de ce que Facebook sait sur vous. Rendez dans votre espace « Paramètre ». Ce lieu permet de modifier son mot de passe, de contrôler qui peut voir vos informations. Tout en bas, cliquer sur « Télécharger copie de vos données Facebook. » Vous découvrirez les 70 informations que collecte FB à votre sujet, nuit et jour : Historique personnel, téléchargement, toutes votre activité (connexion, lieu, machines…), publicités sélectionnées, applications utilisées, l’historique des conversations, lieux visités, personnes que vous avez retirées de votre liste d’amis, données de reconnaissance faciale.

Biométrie et identification… pour votre bien !

Par conséquent, on apprend d’ailleurs que chaque utilisateur de Facebook a un numéro unique basé sur une comparaison des photos sur lesquelles vous êtes identifié(e). « Nous utilisons ces données pour aider les autres utilisateurs à vous identifier dans les photos. » explique FB. Sans parler des données analysées par les IA du réseau social. Ensuite, les entreprises, comme Cambridge Analytica … Mais aussi TOUTES les entreprises affiliées avec Facebook. La capture écran de mon propre compte montre les annonceurs ayant la main sur mes informations.

Comment éviter cette fuite de données personnelles ?

Pour finir, simple… ou pas de contrôler ses données sur les réseaux sociaux ?

D’abord, il faut gérer son espace de gestion de compte. Ne pas coupler son compte Facebook avec une boutique, un site web …

Surtout, effacer les applications suspectes ou inutiles. Vérifier les informations que vous pouvez soumettre à Facebook. Par exemple, sur Android, l’application mal configurée gardait en mémoire les interaction téléphonique (appels et SMS).

En conclusion, le plus efficace si vous ne souhaitez pas être tracé, sauvegardé, … n’utilisez pas FB.

 

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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  1. Jean Reply

    Je sais pas… j’ai vraiment envie de savoir quel type de chat je suis… miaou

  2. fred Reply

    Personnelement je ne suis pas inscris sur ces réseaux sociaux qui n’en sont pas ! Ces grands groupes ne sont là que pour faire de l’argent sur votre dos, connaitre vos habitudes de consommations etc… et je n’achèterai surtout pas les objets connectés.

  3. Type2chat Reply

    Petite vague d’inscriptions sur Diaspora* avec cette affaire.
    Personnellement, je préfère Mastodon.
    L’avantage de ces alternatives, c’est qu’on peut choisir soi-même quel type de chat on est (ça évite les frustrations) ! 😛

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