Banqueroute pour le blackmarket Français PureCC
La police a mené une opération contre PureCC, un marché noir spécialisé dans la revente de données bancaires piratées, de faux papiers, Etc. Cette opération a été menée suite à une enquête ouverte l’été dernier et a mobilisé une quinzaine de policiers appartenant aux brigades de lutte contre la cybercriminalité et la fraude aux moyens de paiement de la police judiciaire de Paris.
Un peu plus de 1 800 membres à son plus haut, le blackmarket français PureCC vient mettre la clé de son business malveillant sous la porte. Il faut dire aussi que les cybercriminels cachés derrière cet espace d’achat et de vente de données bancaires piratées, ouvert en 2020, ont été aidés dans la tâche par les autorités françaises qui ont fait un joli coup.
Il se faisait appeler Poison, AliBaba (Niro 87), Gaara du désert, Sept épîstes, Lyroxxx, Hi Simon says, SunllyWeb, HoulaHop, Scar1337, Myutonne, FuncLog, Etc. Tous des pirates de données bancaires, de faux papiers et de données d’internautes.
Neuf personnes ont été interpellées à la fin du mois de mars 2023 dans le cadre d’une enquête sur PureCC. Selon une source proche du dossier, deux adolescents toulousains de 17 ans sont soupçonnés d’être les administrateurs de cette plateforme, qui permettait à des vendeurs et des acheteurs de se mettre en relation. Deux autres personnes sont accusées d’avoir fourni des données, tandis que les cinq dernières ont acheté ou proposé des données sur la plateforme.
Les données bancaires piratées étaient proposées à des prix variant la quantité, la qualité et les vendeurs, avec des remises en fonction du volume d’achat. Les données étaient de « bonne qualité », selon les administrateurs.
Selon les informations de ZATAZ, des échanges et des achats via d’autres canaux comme des sites web appartenant à d’autres pirates informatiques (LuxCh**, Etc.).
Les enquêteurs estiment que ce marché noir a généré au moins un million d’euros de chiffre d’affaires, mais le montant du préjudice pour les victimes est encore inconnu.
Travailler à identifier les victimes
Les banques vont devoir identifier les opérations frauduleuses menées sur les comptes des victimes. Sachant que les vendeurs et voleurs se servaient des données piratées pour acheter de la drogue, des repas en restauration rapide, Etc. Les enquêteurs cherchent également à déterminer comment les données ont été obtenues, soit par des piratages informatiques, soit par des attaques par hameçonnage visant des internautes français. ZATAZ surveillait cet espace.
Il n’était pas rare de voir des démonstrations d’outils pour envoyer des courriels piégés (phishing) ou encore des propositions commerciales offrant des services de « ALLO« , des appels téléphoniques usurpant une banque, ou encore la vente, en son temps, de pass sanitaire (200€) ou de pass culture (70€) par exemples.
L’organisation de PureCC pourrait faciliter les investigations des enquêteurs comme l’indique la Dépêche du Midi. Avec l’historique des commandes, la police pourrait remonter aux fournisseurs et acheteurs.
Il est à noter que la revente de données bancaires piratées est un phénomène en constante augmentation et que les autorités sont de plus en plus mobilisées pour lutter contre ces activités criminelles. Il est donc important pour les internautes de protéger leurs données personnelles en utilisant des mots de passe forts et en évitant de les partager ou de les stocker sur des sites peu sécurisés.
En conclusion, l’opération de la police contre PureCC est une victoire importante dans la lutte contre la cybercriminalité et la fraude aux moyens de paiement. Cela montre que les autorités sont déterminées à poursuivre et à punir les criminels qui exploitent les données personnelles des citoyens à des fins malveillantes.
Dans l’émission quotidienne de ZATAZ sur Twitch, chaque soir à 19 heures, nous vous avons montré les petits secrets de ce blackmarket : drogue, faux papiers et malveillances numériques qui ont coûté bien plus qu’un million d’euros à la collectivité [rediffusion sur le Youtube ZATAZ].