Blanchisseur : un présumé membre du groupe pirate Ryuk plaide non coupable

Un citoyen russe accusé d’avoir blanchi de l’argent récolté via les rançons du ransomware Ryuk a plaidé non coupable devant un tribunal américain après avoir été extradé des Pays-Bas.

Denis Dubnikov, 29 ans, aurait blanchi, selon les autorités américaines, plus de 400 000 $ via l’argent récolté à partir des rançons imposées par le ransomware Ruyk. Les principales victimes de Ryuk, en 2020, étaient les hôpitaux.

L’acte d’accusation explique que Dubnikov a été impliqué dans la bande Ruyk pendant au moins 2 ans. Il aurait blanchi au moins 70 millions de dollars. Dubnikov aurait joué un rôle relativement mineur par rapport aux associés non identifiés qui ont individuellement blanchi des dizaines de millions de dollars. Selon le bureau du procureur de l’État de l’Oregon, les autorités néerlandaises ont arrêté Dubnikov en novembre 2021. Un juge fédéral de Portland a décidé que Dubnikov pouvait être libéré sous surveillance GPS jusqu’à son jugement qui devait se dérouler se 4 octobre.

Denis Dubnikov avait fait couler pas mal d’encre en novembre 2021. Le FBI avait bloqué son entrée au Mexique. Le professionnel de la cryptomonnaie sera arrêté à son retour, au Pays-Bas, puis extradé aux USA. Les Pays-Bas est un point fort pour les Etats-Unis. Toutes les demandes d’extradition sont validées par la justice locale. Dubnikov risque aujourd’hui 20 ans de prison ferme.

En 2021, Ryuk et ses sociétés affiliées exploitaient au moins 61 portefeuilles de crypto-monnaie contenant plus de 150 millions de dollars de crypto-monnaies. Ils auraient ensuite blanchi cet argent en yuan chinois.

En 2020, la rançon moyenne de Ryuk était de 780 000 $.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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