Une centrale nucléaire explose en Belgique, les fakes news vont biens, merci !
Nous aurions pu penser que les fakes news se seraient calmées. Les géants du web jurant la main sur le cœur tout faire pour ne pas les colporter. Il y a donc la théorie, et il y a aussi la pratique. Des militants écologistes usurpent l’identité et la réputation numérique d’un journal pour annoncer l’explosion d’une centrale nucléaire en Belgique.
Fakes news ! Fin septembre, Un collectif d’écologistes Belges s’est attaqué à l’image d’une centrale nucléaire basé dans le royaume, la centrale de Tihange. Les militants ont créé une copie du site web du media RTL et ont expliqué que la centrale avait explosé. Autant dire que des dizaines de belges ont diffusé l’information sans même la vérifier.
Fakes news en tête des réseaux sociaux belges
Une fake news efficace ? Les autorités ont reçu de nombreux appels d’habitants inquiets. Au point que le numéro d’urgence du pays, le 112, s’est retrouvé face à des interlocuteurs inquiets. RTL Belgique a du publier un communiqué de presse à la demande du ministère de l’Intérieur. « Des personnes mal intentionnées ont reproduit l’apparence du site internet RTLinfo.be afin de mettre en ligne, dans la nuit de vendredi à samedi (28/29 septembre 2018, NDR), une fausse page internet annonçant un accident à la centrale nucléaire de Tihange. […] Aucun incident ne s’est produit à la centrale nucléaire de Tihange.« .
Fakes news : contre attaque ou simple « troll » ?
Quelques jours plus tard, retour de bâton pour les écologistes présumés auteurs de cette usurpation. Des pirates se seraient attaqués aux sections communales du parti Écolo. Des Dénis Distribués de Service (DDoS) interdisant l’accès aux sites de ce parti politique belge. Du moins c’est ce que laisse entendre le service presse du groupe : « Des problèmes ont été constatés dès 19h samedi […] Une attaque informatique est pour l’heure la piste privilégiée« … ou alors un problème serveur, tout simplement.
Pour conclure, la fake news de l’explosion de la centrale nucléaire ressemble, dans son Social Engineering et sa finalité, à ce qu’avait vécu, en 2016, la société Française Vinci. Le professionnel du BTP avait du faire face à un faux site et un faux communiqué de presse. Ils avaient fait baisser l’action de l’entreprise de 18 % en quelques heures à la suite de cette manipulation numérique.