Un adolescent se prend en photo avec un arme et la diffuse sur Internet, la police débarque dans son collège
Un élèves en classe de 3ème s’amuse à menacer et à brandir un pistolet sur Snapchat. Quelques heures plus tard, la police l’arrêté dans son collège.
Vendredi 28 avril, les forces de l’ordre se sont retrouvées aux portes du collège Descartes-Montaigne de Liévin, ville du Nord de la France (Les Hauts-de-France). Un adolescent avait été repéré sur Snapchat, quelques heures auparavant, posant avec un pistolet et proférant des menaces et autres grossièretés. Une photo suffisamment inquiétante pour les parents d’élèves. L’alerte aux autorités est lancée. Vendredi matin, aux portes de l’établissement, l’élève en classe de 3ème était repéré et arrêté. Il n’était pas armé, mais à quelques semaines du Brevet des collèges, son petit manège numérique va l’entraîner dans une spirale qu’il risque de regretter amèrement.
La photo le montre avec ce qui semble être un pistolet automatique. L’arme est-elle factice ? Les policiers ne l’ont pas retrouvé. L’image est suffisante pour la justice. Après sa garde à vue qui va durer jusqu’au samedi matin, le jeune homme a été mis examen pour détention d’arme, il a aussi été placé sous le statut de témoin assisté pour les menaces proférées sur Internet.
Une photographie qui va impacter sa vie et les autres établissements de la commune. Le collège, ainsi que l’établissement Pierre et Marie Curie [il y était aussi élève] et le lycée Darras ont été mis sous surveillance le temps d’entendre l’adolescent. Le parquet antiterroriste de Paris a suivi l’affaire, mais n’a pas été saisi.
Bref, jouer au « terroriste« , « rappeur gangsta » ou juste « Lulz j’ai un flingue » en période d’état d’urgence n’est pas une bonne idée !
Un cas unique ? Depuis plusieurs années il m’est proposé d’organiser des conférences, ateliers, débats dans les écoles primaires, collèges et lycées de France. Croiser ce genre d’adolescents amateurs d’armes et de « fanfaronnades » numériques n’est pas rare. Ils sont très loin d’être des « idiots du village planétaire ». Leur parler, leur montrer concrètement les risques et le type de « cool » attitude à avoir sur la toile peut permettre d’éviter bien des problèmes. Pour ce jeune de Liévin, il n’est peut-être pas trop tard !