Comment des récepteurs satellite ont été utilisés pour des cyberattaques mondiales

Posted On 06 Déc 2024
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Arrestation de six responsables d’une entreprise ayant modifié 240 000 récepteurs satellite pour mener des attaques DDoS.

Une cybercriminalité d’un nouveau genre a été mise en lumière par la police sud-coréenne le 28 novembre 2024. Entre 2019 et 2024, une société locale a modifié 240 000 récepteurs satellite pour intégrer des fonctionnalités d’attaque par déni de service (DDoS), un procédé consistant à submerger des serveurs de requêtes pour les rendre inaccessibles.

Les autorités ont découvert que sur ces récepteurs, 98 000 étaient déjà configurés pour les attaques lors de leur livraison. Les autres appareils ont été infectés ultérieurement par des mises à jour logicielles. Ces modifications, demandées par une société cliente étrangère toujours introuvable, visaient à affaiblir un concurrent. Les utilisateurs de ces appareils, ignorants de leur double fonction, ont été transformés en acteurs involontaires d’un réseau mondial de cyberattaques.

L’affaire, révélée grâce à Interpol, montre comment des objets connectés peuvent devenir des armes redoutables. La société coréenne en question a généré plus de 4,1 millions d’euros de revenus illégaux avec ces récepteurs. L’enquête met en évidence l’urgence de renforcer la sécurité des appareils connectés et la coopération internationale en matière de cybersécurité.

Des appareils connectés détournés en armes DDoS

Entre janvier 2019 et septembre 2024, un fabricant sud-coréen a livré 240 000 récepteurs satellite à travers le monde, dont 98 000 équipés dès leur fabrication de fonctionnalités d’attaque DDoS. Les autres appareils ont reçu ces capacités malveillantes via des mises à jour logicielles à distance.

Selon les autorités sud-coréennes, les modifications avaient été commandées dès novembre 2018 par une société cliente basée hors du pays, dans le but de s’attaquer à un concurrent. Cette demande a conduit à la création d’un réseau mondial de cyberattaques, où chaque utilisateur devenait, à son insu, complice de ces activités illégales.

« 240 000 récepteurs satellite détournés pour mener des attaques DDoS à l’insu de leurs utilisateurs. »

MESSAGE TITLE
Novembre 2018 : Début des modifications des récepteurs satellite. Janvier 2019 : Premières livraisons des appareils modifiés. Juillet 2024 : Interpol transmet des informations aux autorités sud-coréennes. Septembre 2024 : Derniers appareils signalés en activité malveillante. 28 novembre 2024 : Arrestation de six responsables et confiscation des actifs.
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Un réseau mondial, des responsables locaux arrêtés

L’affaire a pris une tournure internationale lorsque Interpol, en juillet 2024, a transmis des informations aux autorités sud-coréennes. Cette coopération a permis d’identifier le fabricant et d’arrêter six de ses responsables pour violations des lois sur la cybersécurité.

La société cliente étrangère, commanditaire de ces modifications, reste introuvable, et son rôle exact dans les attaques n’a pas encore été complètement éclairci. Les autorités ont cependant confisqué 4,1 millions d’euros d’actifs, représentant les gains illégaux générés par la vente de ces récepteurs modifiés.

Les utilisateurs de ces appareils ont également été affectés. En plus d’être impliqués à leur insu dans des cyberattaques, ils ont constaté des dysfonctionnements dans les performances de leurs appareils. L’ampleur exacte des dommages causés par ces attaques reste toutefois difficile à mesurer.

« En juillet 2024, Interpol a révélé un réseau mondial exploitant des récepteurs satellite pour des cyberattaques.« 

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Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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