Cyberattaques sur des établissements de santé en France et au Luxembourg : un hacker revendique des accès exclusif
Un pirate informatique a récemment fait parler de lui en affirmant avoir piraté plusieurs établissements de santé en France et au Luxembourg. Dans une déclaration publiée sur un forum clandestin, ce cybercriminel revendique un « Exclusive Control Over Multiple Establishments » (« contrôle exclusif sur plusieurs établissements »). Il affirme ainsi pouvoir accéder et manipuler une grande variété de données sensibles liées à des millions de patients. ZATAZ a pu examiner des éléments de cette revendication, bien que la véracité des affirmations reste à confirmer.
Une liste inquiétante d’établissements compromis
Parmi les établissements cités par le hacker malveillant, on retrouve des noms, tels que le Centre Luxembourg, la Clinique Alleray-Labrouste, la Clinique Jean d’Arc, la Clinique Saint-Isabelle ou encore l’Hôpital Privé de Thiais. Ce pirate revendique des capacités alarmantes, traduites comme suit :
- Recherche de dossiers patients (informations personnelles, carte de santé, passeport, carte d’identité, prescriptions, numéro de sécurité sociale).
- Gestion des rendez-vous et des plannings médicaux.
- Supervision des stocks de médicaments.
- Accès complet à la facturation.
- Déclarations officielles de décès.
- Création et modification des dossiers médicaux.
Selon lui, ces informations concernent 1,5 million de patients. Bien que des échantillons aient été partagés, ils ne permettent pas de confirmer l’intégralité des données revendiquées.
Ce que signifie un « contrôle exclusif »
Le terme « Exclusive Control Over Multiple Establishments » revendiqué par le pirate signifie qu’il aurait un accès total, en lecture et écriture, à tous les systèmes informatiques de ces établissements. Cela inclut la capacité de modifier des données critiques, de supprimer des informations ou même de bloquer l’accès au personnel légitime. Si ces affirmations sont avérées, les conséquences pourraient être catastrophiques pour les patients et les professionnels de santé.
Une double menace sur les données médicales
Dans une autre annonce, ce pirate affirme avoir volé 758 912 dossiers de patients d’un hôpital parisien. Ces données auraient été exfiltrées via un logiciel interne appelé MediBoard, utilisé dans de nombreux établissements pour gérer les informations médicales. Les informations revendiquées dans cette fuite incluent :
- Identité des patients : nom, prénom, date de naissance, sexe, adresse, ville, code postal, numéros de téléphone et adresses e-mail.
- Données médicales : médecin traitant, prescriptions, déclarations de décès.
- Identifiants externes et historique de la carte de santé.
- Encadré : MediBoard, un outil pris pour cible
MediBoard, un logiciel de gestion hospitalière, semble être au cœur de cette attaque. Ce type de logiciel centralise des données critiques pour les soins et la gestion hospitalière. En compromettant MediBoard, le pirate aurait pu accéder à des informations hautement sensibles, mettant en danger la confidentialité des patients et la continuité des soins.
Le pirate ne se contente pas d’exhiber ces données ; il les propose à la vente. Tandis qu’il affirme vouloir céder la base de 1,5 million de patients à un seul acheteur exclusif, il offre celle de 758 912 dossiers à trois acheteurs potentiels, augmentant ainsi les risques de dissémination.
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Une menace récurrente pour la cybersécurité des systèmes de santé
Ce n’est pas la première fois que ce cybercriminel fait parler de lui. ZATAZ avait déjà identifié ce même individu vendant des informations issues d’un outil de gestion des états civils (Une mairie ?) pour seulement 500 dollars. Ces précédentes activités soulignent un mode opératoire rodé : exploitation de failles dans des logiciels internes, extraction de données sensibles et revente sur des forums clandestins.
Les attaques contre les établissements de santé ont connu une hausse préoccupante ces dernières années. Ces institutions, souvent sous-équipées en matière de cybersécurité, deviennent des cibles privilégiées pour les cybercriminels. L’exploitation de données médicales est particulièrement lucrative, car ces informations sont difficiles à modifier (contrairement à des mots de passe) et ont une longue durée de vie.
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