Des serveurs de l’ONU infiltrés par des pirates
Des pirates informatiques ont infiltré trois bureaux des Nations Unies de Genève, Vienne et le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme. L’ONU est toujours en train d’analyser les fuites possibles.
Une opération d’espionnage numérique a visé les Nations Unies en 2019. Une enquête interne a déterminé que les bureaux de l’ONU de Genève et Vienne ont été infiltrés par des pirates informatiques. Les autorités locales parlent d’un piratage sophistiqué. Un fonctionnaire explique à AP qu’il s’agit d’une infiltration « sophistiquée ».
L’étendue des dégâts restait floue, notamment en termes d’informations personnelles, secrètes ou compromettantes qui auraient pu être volées. Le fonctionnaire, a déclaré que les systèmes ont depuis été renforcés. Une fois de plus, les témoins parlent de la possibilité d' »un acteur soutenu par un État ». Le pirate a effacé toutes ses traces après son passage. Intéressante méthode ! Un « pro » étatique n’aurait-il pas préféré de modifier les logs au lieu de les détruire ?
Bilan, il aurait été intéressant de savoir ce qui a mis la puce à l’oreille à l’ONU. Un fichier .txt en mode « Kikou » ? Une image à la sauce « deface » ?
The new humanitarian indique que les dossiers du personnel, l’assurance maladie et les données des contrats commerciaux ont été compromis.
En vertu de l’immunité diplomatique, l’ONU n’est pas obligée de divulguer ce qui a été obtenu par les pirates ou de notifier les personnes concernées. L’attaque aurait pu être évitée avec un simple patch pour corriger le bug de SharePoint.
« Malheureusement… nous comptons toujours nos victimes » – ONU
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré à AP que la première activité détectée en rapport avec l’intrusion a eu lieu en juillet 2019 et elle a été détectée en août de la même année. 42 serveurs ont été compromis. 25 autres sont en cours d’analyses car considérés comme « suspect » ! Trois machines « compromises » appartenaient à l’agence des droits de l’homme. C’est une faille dans logiciel SharePoint de Microsoft qui a été exploitée par les pirates pour infiltrer les réseaux.
Il y a trois ans, à la même date, L’United Nations Development Programme de l’ONU (undp.org) était infiltré par un pirate Turc. Une injection SQL lui avait permis de télécharger l’adresse électronique de l’administrateur, Hector Mejia et son mot de passe. La liste des informations volées comportait aussi plusieurs autres comptes d’utilisateurs/administrateurs officiant pour undss.org et one.un.org.
Un an plus tôt, le site Internet du FCCC des Nations Unies (unfccc.int) vivait la même déconvenue. Vol de la base de données. L’intégralité des informations sauvegardées dans cette base du Framework Convention on Climate Change copiée et diffusée dans un site pirate… Turc.