Diffusion porno après le piratage du Snapchat d’ados
Diffusion porno et malveillance ! La technique n’est pas nouvelle chez les trolls. Elle amuse même certains adolescents et adultes inconscients des troubles pouvant impacter les jeunes gens visés. Un pirate diffuse une vidéo porno via un Snapchat de collégiens. L’établissement décide de déposer plainte.
Un papa du collège privé de Beaucamps-Ligny a contacté ZATAZ à la suite d’une diffusion porno sur le Snapchat d’adolescents de l’établissement. Soyons honnêtes, je croise énormément de collégiens, lors d’ateliers et conférences, qui connaissent un nombre de sites pornographiques à faire pâlir leurs parents. Heureusement, beaucoup d’autres ne sont pas concernés par ce genre de visite. Seulement, il y a aussi les diffusions non voulues : publicités, sites web, forums, réseaux sociaux …
En 2017, un sondage Ifop pour l’Observatoire de la parentalité et l’éducation numérique (Open) indiquait que la moitié des 15-17 ans a déjà visité un site pour adultes. 28 % sur un ordinateur, 12% sur une tablette (12 %), 33% sur un smartphone. 53% des adolescents tomberaient sur ces images par inadvertance.
Piratage et diffusion porno
Vendredi 10 mai, la direction de l’établissement a écrit aux parents. « Madame, Monsieur, Nous vous informons qu’un pédophile s’est invité sur le compte Snapchat de certains élèves du collège en envoyant une vidéo. Nous avons diffusé, vendredi après-midi, un premier message auprès des familles du collège pour bloquer sur le compte Snapchat de leur enfant, une personne qui se prénommerait Enzo (surtout ne pas diffuser cette vidéo) ».
Le procureur de Lille souhaite ouvrir une information judiciaire. Il a demandé, par l’intermédiaire de la Gendarmerie Nationale, de lui transmettre les coordonnées des jeunes victimes de cette vidéo. « Je vous remercie de bien vouloir nous indiquer par retour de mail ou par téléphone si votre enfant en a été victime pour transmettre cette information au Procureur de la République. »
L’établissement a demandé l’intervention d’une cellule psychologique du Rectorat. Le pirate a trouvé le moyen d’accéder à plusieurs comptes Snapchat d’adolescents. Très certainement via un phishing. Il s’est « amusé », ensuite, à diffuser la vidéo pornographique.
Que risque le pirate ?
Si ce pirate diffuseur est arrêté, prison et forte amende. Le fait de « fabriquer, transporter et diffuser » un contenu pornographique condamne le coupable à trois ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.
A cela se rajoutera le piratage d’un système informatique (le compte Snapchat), le maintien dans un système informatique sans autorisation (téléphone et Snapchat).
Mais il va falloir remonter au compte. Demander à Snapchat, via un juge, les logs. En espérant que l’individus ne soit pas passé par des proxies/vpn. Pour avoir croisé quelques trolls adolescents, l’environnement proche « entre potes » peut-être une piste. Vouloir faire une mauvaise blague qui dépasse très rapidement le cadre de la cours de récré !