DownSec Belgium : 15 mois de prison demandés par la justice Belge
L’hacktiviste Belge DownSec Belgium avait fait parlé de lui en 2015 et 2016 après plusieurs blocages informatiques à l’encontre de ministères Belges. La justice réclame 30 mois de prison, dont 15 mois fermes.
DownSec Belgium, pour rappel, est un hacktiviste qui avait fait parlé de lui en 2015 et 2016 après plusieurs attaques de type DDoS à l’encontre de plusieurs ministères Belges, dont le site du Premier Ministre. La police Belge a découvert, lors de son enquête, 1 033 attaques signées par DownSec Belgium. Parmi les autres cibles : BNP Paribas Fortis, l’Office national de l’Emploi, la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN), Belgocontrol.
Tout a débuté en octobre 2015. DownSec Belgium menace le gouvernement et la police Belge « une dernière chance est laissée au gouvernement pour revenir sur leurs nouvelles réformes, sans quoi nous attaquerons massivement tous les jours leurs serveurs ! » indiquait-il à l’époque. L’hacktiviste et ses amis (3 autres avaient été arrêtés à la même époque, NDR) trouvaient les autorités trop lentes, corrompus. Ils annonçaient avoir en main des documents sensibles.
Entre le 9 octobre 2015 et le 14 octobre 2015, plusieurs attaques à l’encontre de ibz.fgov.be, le service public Intérieur ; du 26 avril 2016 au 9 décembre 2016, l’Office national des pensions : onprvp.fgov.be. Entre le 9 octobre 2015 et le 18 avril 2016, plusieurs attaques contre premier.be ; du 15 mai 205 au 6 juin 2016, des Dénis de Service Distribués contre senate.be. Sur la même période, wallonie.be, ibz.be subiront les mêmes blocages.
DDoS comme forme de manifestation
L’enquête va véritablement débuter entre le 7 octobre 2015 et novembre 2015 après la diffusion de plusieurs vidéos que la justice a considéré comme dangereuses. Elles contenaient des menaces contre le personnel de la police ou encore le Premier ministre Charles Michel. Le Ministère public dans un document que j’ai pu consulté parle même d’un « attentat contre les personnes ou les propriétés« . Down-Sec Belgium avait menacé de lancer des DDoS.
Décembre 2016, l’homme signant sous DownSec Belgium est arrêté. Les autorités vont découvrir que le pirate utilisait plusieurs téléphones lui permettant d’être discret, ainsi que le système TOR couplé à des VPN.
En février 2016, le collectif DownSec Belgium s’était impliqué dans l’affaire de l’adolescente Madison. Une jeune fille de 14 ans qui s’était suicidée après un harcèlement. Les pirates avaient diffusé l’identité d’un présumé harceleur.
En avril 2017 j’avais pu poser quelques questions à Down-Sec Belgium afin de comprendre ses motivations.
Son jugement devait avoir lieu en février 2017, il a été reporté à ce Mardi 23 mai. Kevin W., aka DownSec Belgium, s’est retrouvé devant le tribunal correctionnel de Bruxelles pour entendre la plaidoirie du procureur à son encontre. Le procureur a réclamé 30 mois de prison, dont 15 fermes. Il connaitra son sort définitif dans quelques jours ! « Le procureur a réclamé 15 mois ferme et une interdiction d’accès a un ordinateur ou autres moyens d’aller sur internet » indique le jeune homme.