E-Root : un pirate à la tête d’un marché cybercriminel, comparaît aux États-Unis
Sandu Diaconu, un ressortissant moldave de 31 ans, est désormais sous les feux de la rampe pour avoir prétendument administré un marché cybercriminel majeur, E-Root. Récemment extradé du Royaume-Uni, Diaconu répond aux accusations américaines liées à son implication présumée dans le commerce d’accès à des ordinateurs piratés.
Sandu Diaconu est soupçonné d’avoir été la tête pendante d site E-Root, un blackmarket fermé par les autorités à la fin de l’année 2020. Les acheteurs sur ce marché malveillant pouvaient rechercher et acheter des « informations d’identification informatiques compromises », filtrant leurs choix par prix, emplacement, fournisseur de services Internet, et même le système d’exploitation. Des données exfiltrées, par exemple, par le biais de Stealers Infos [l’une des cibles du Service Veille ZATAZ pour retrouver des informations volées].
Le site offrait des outils de recherche détaillés et une plateforme exploitant son propre réseau distribué. En outre, E-Root avait mis en place des mesures de sécurité pour masquer les identités réelles de tous les utilisateurs, qu’il s’agisse des vendeurs, des acheteurs ou des administrateurs.
La Chute du faucon noir
Diaconu a été intercepté au Royaume-Uni en 2021 lors d’une tentative de fuite après la fermeture d’E-Root. Il vient d’accepter d’être extradé aux États-Unis, où il est maintenant confronté à des accusations de fraude électronique, de blanchiment d’argent, Etc. Si reconnu coupable, il pourrait encourir jusqu’à 20 ans de prison.
L’enquête a révélé que plus de 350 000 systèmes piratés avaient été commercialisés via E-Root. Ces systèmes appartenaient à divers secteurs, dont un système gouvernemental basé à Tampa, en Floride. E-Root a utilisé un système de paiement en ligne, Perfect Money, pour dissimuler ses transactions financières et a même mis en place un service d’échange de crypto-monnaie.
Le cas de Diaconu n’est que la pointe de l’iceberg. Le FBI et d’autres agences internationales ont récemment intensifié leurs efforts pour démanteler les opérations cybercriminelles. En avril, une opération majeure a entraîné le démantèlement de Genesis Market et l’arrestation de plus de 100 individus liés à ce marché du dark web. En septembre, neuf individus liés au malware Trickbot et au groupe de ransomware Conti ont également été inculpés.
En octobre, la France annonçait la fin de Ragnar Locker.
Le DoJ n’a pas fourni les autres pseudonymes du pirate Sandu, prouvant que l’enquête est toujours en cours et que des infiltrations sont trés certainement toujours en cours.