EasyJet : tout le monde en parle, personne ne sait rien !
En début de semaine, la presse internationale est revenue sur le communiqué de presse de la société EasyJet. Une exfiltration de données suite à un piratage, en janvier 2020. Des données de 9 millions de clients impactés, et plus de 2 000 données bancaires dans les mains de pirates.
La compagnie aérienne britannique EasyJet a annoncé avoir été visée par une cyberattaque « hautement sophistiquée » qui aurait permis à des pirates d’accéder aux données personnelles d’environ 9 millions de clients. Plus de 2 000 données bancaires ont pu être collectés par les malveillants. Autant dire que le ratio est très léger pour autant de victimes potentielles. Aussi léger que la communication de la compagnie aérienne, fusionnant « cyber attaque hautement sophistiquée » et « phishing« . Une communication imposée par les règles du RGPD.
On lit, ici et là, qu’avec le Covid 19, les compagnies aériennes sont des cibles privilégiées. Il y a 15 jours, on lisait la même chose, pour la santé. Demain, ça sera la grande distribution ?
Les compagnies aériennes ont toujours été des cibles, comme les autres. EasyJet a déclaré que « seuls 2 200 clients sont concernés par la compromission de données bancaires. » C’est 2 200 de trop. L’enquête est toujours en cours. La portée réelle de l’attaque n’est pas claire, il a été conseillé aux clients de changer leur mot de passe. Le sempiternel bla bla… d’après drame !
Le Jour 0, hier, aujourd’hui, demain
C’est oublié l’avant, et le D-Day, le jour 0 de l’attaque. Les cas de cyber piratages de compagnies aériennes sont nombreux. Octobre 2018, neuf millions de données volées à la compagnie aérienne Cathay Pacific. Plus de 800 000 passeports concernés. Des Européens dans la liste. Un an plus tôt, un pirate informatique Belge de 23 ans était arrêté pour avoir acquis malhonnêtement des dizaines de billets d’avion. Mai 2015, La compagnie aérienne Ryanair se fait piéger par la technique de la fraude au président (FoVI). Bilan, après le vol d’informations et la prise de contact avec les bonnes personnes, un transfert électronique de 5 millions de dollars (4,5 millions d’euros) orchestré par les escrocs 2.0.
De l’autre côté de l’Atlantique, l’application d’Air Canada est bloquée à la suite de « comportement inhabituel lors de tentatives d’accès« . Je vous passerai les dizaines de failles et fuites découvertes dans des aéroports.
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