Les emojis et émoticônes pourraient vous entrainer devant un juge

Des cœurs, des animaux, des pouces levés, des grands sourires… les emojis et autres émoticônes sont devenus le moyen de communication les plus utilisés sur Internet et smartphone. Une jeune collégienne vient de découvrir que tout n’est pas bon à mettre en ligne.

Espérons que la justice américaine, et plus précisément celle de Fairfax (Virginie du Nord), ne se connecte jamais sur un jeu en réseau, un tchats… sinon, les juges vont avoir beaucoup de travail ! Une jeune collégienne de cette ville de 22000 habitants a diffusé, en décembre, un message destiné à des ami(e)s. La missive, envoyée via Instagram indiquait : « Killing meet me in the library tuesday« . Un texte couplé avec des emojis représentant un pistolet, un couteau et une bombe. Un message qui a inquiété les autorités et a fait débarquer la police à la porte de la chambre de la môme de… 12 ans. La jeune fille a été accusée d’avoir menacé son école après son message diffusé sur le réseau communautaire. Pour la justice locale, ce nouveau langage que sont les emojis doit être pris au sérieux « car ils servent aussi pour harceler, menacer ou diffamer les gens« .

L’année dernière, un grand jury New-Yorkais a dû décider si des emojis diffusés par un adolescent à l’encontre de la police locale représentait une véritable menace pour les agents. Il faut dire aussi qu’il affichait une icône de policier et de trois pistolets le visant. Le jeune homme de 17 ans ne sera pas poursuivi.

Lors du jugement du fondateur de la boutique de black market Silk Road, l’avocat de Ross W. Ulbricht avait soulevé une objection lors de la lecture, par le juge, d’un des messages de son client. Le juge avait oublié de « lire » l’emoji. L’avocat a indiqué que cela dénaturait le message.

Bref, avec 6 milliards d’emojis, et autres émoticons, envoyés par jour (source Swyft), il va falloir faire attention à qui vous tirerez la langue sinon, vous risquez de finir plumé comme un __\-/O<__

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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