Le FBI exploiterait 23 sites pour piéger les pédophiles
Piéger les pédophiles ! Dans un document diffusé par le FBI, l’agence fédérale américaine explique utiliser 23 sites dédiés à la pédopornographie pour piéger les pédophiles.
L’Union américaine des libertés civiles a reçu un document du FBI qui indiquerait que l’agence fédérale exploiterait 23 sites web dédiés à piéger les pédophiles et les exploitants de pornographie juvénile. Des espaces « honey pot« , pot de miel, cachés dans le dark web.
Nous savions déjà, ZATAZ vous en parlait à l’époque, que le FBI avait pris possession, durant une quinzaine de jours, le monstrueux portail Playpen. L’infiltration avait permis l’arrestation d’un certain nombre de « consommateurs » et « créateurs » de documents pédophiles. Le FBI était même allé jusqu’à améliorer les performances du site, le rendant plus rapide.
Une mise sous surveillance baptisée NIT, Network Investigative Technique. La police fédérale a pu ainsi découvrir l’identité des personnes qui accédaient aux sites illégaux. Un « piratage » afin de mettre la lumière sur les utilisateurs passant par TOR et l’anonymat proposé par cet excellent outil.
Le paragraphe clé des documents fournis par le FBI [ci-dessous, ndr] semble montrer que l’agence fédérale exploite 23 différents sites pédopornographiques. Comme le stipule un avocat dans ArsTechnica « Ce paragraphe ne dit pas tout à fait que le FBI les exploite, déclare Fred Jennings, un avocat spécialisé en cybercriminalité. Mais ce qui est sûr est que ces ont été hébergés dans un établissement gouvernemental« .
FBI, NIT et pédophiles
Il y a quelques semaines, je vous expliquais comment le FBI avait employé le piratage informatique pour tenter de mettre fin à un réseau de pédophiles passant par Internet et une cyber boutique du blackmarket baptisée Playpen.
Un juge fédéral avait réclamé, en février 2016 à la police fédérale les codes informatiques que le bureau fédéral aurait utilisé dans une opération anti pédophiles. 1 000 ordinateurs avaient été infiltrés par le FBI pour remonter aux têtes de cet espace spécialisé dans la pornographie juvénile.
Dans les informations que le FBI devait fournir, le code « espion », mais aussi et surtout, comment le Federal Bureau of Investigation avait pu perturber l’anonymisation des utilisateurs de Tor que les agents spéciaux visaient. D’après la presse américaine, l’un des codes exploité permettrait de « tout » contourner.
L’opération Playpen avait permis de remonter 1 300 IPs et 137 utilisateurs basés aux USA, Chili, Royaume-Unis ou encore en Grèce. En 2012 déjà, le FBI avait été obligé de fournir des informations sur ses méthodes « numériques » lors de l’opération Torpedo.
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