Flipper Zero interdit au brésil
Les autorités brésiliennes confisquent des centaines de Flipper Zero pour empêcher les appareils d’être utilisés à des fins criminelles.
Décidément, le Flipper Zero ne se fait pas que des amis. Après avoir subi les foudres de PayPal, qui a interdit le compte des créateurs du Flipper Zero et gelé plus d’un million de dollars, voici que l’agence de communication brésilienne Anatel confisque les appareils Flipper Zero entrant dans le pays, craignant ostensiblement que les gadgets ne soient utilisés par des criminels.
Dans le même temps, des acheteurs affirment que les autorités ont rejeté toutes les tentatives de certification de l’équipement, et l’Electronic Frontier Foundation (EFF) reproche à Anatel d’avoir criminalisé les appareils dédiés aux experts en sécurité de l’information.
Mais ne nous voilons pas la face ! Du matériel que des criminels ont très bien pu acheter aussi. Mais alors, dans ce cas, il faudrait interdire les voitures, outils roulants utilisés aussi par des criminels.
Objet dangereux !
Bleeping Computer rapporte que de nombreux Brésiliens qui ont acheté le Flipper Zero signalent que leurs colis ont été redirigés vers l’Agence brésilienne des communications parce que les appareils n’étaient pas certifiés par le département des radiofréquences du pays. Les colis contenant des « Tamagotchi hackers » arrivent d’abord à Anatel, puis ils sont proposés pour être renvoyés à l’expéditeur.
Depuis plusieurs mois, les utilisateurs de Reddit se plaignent de la situation, échangent des conseils et tentent de récupérer leurs appareils des entrepôts d’Anatel. Par exemple, un utilisateur a même publié des instructions sur la manière de demander à l’Agence brésilienne des communications un certificat personnel de conformité pour le Flipper Zero, qui devrait éventuellement rendre l’appareil utilisable à titre personnel, tout en interdisant sa revente à d’autres personnes au Brésil.
L’image négative du Flipper Zero dans les médias occidentaux a été alimentée par ses utilisateurs eux-mêmes. Ces derniers ont commis des actes clairement illégaux, tels que déverrouiller les voitures d’autres personnes, modifier les prix dans les stations-service, créer une vague « verte » de feux de circulation, etc.