France : démantèlement d’un vaste réseau pédopornographique sur telegram
Une opération judiciaire majeure met fin à la vente de sextapes d’adolescents et à la diffusion d’images illicites.
Le parquet de Paris a annoncé le démantèlement d’un réseau pédopornographique impliquant la vente de sextapes d’adolescents sur Telegram. Dix individus ont été présentés à un magistrat du parquet, jeudi dernier, marquant le début d’un procès qui verra deux d’entre eux jugés pour avoir administré le groupe incriminé, tandis que les huit autres seront poursuivis pour diffusion et détention en bande organisée d’images pornographiques de mineurs.
Cette affaire met en relief la vulnérabilité des mineurs sur internet et la facilité déconcertante avec laquelle des images peuvent être exploitées et monétisées. ZATAZ vous a d’ailleurs souvent alerté sur ce sujet, en 2019 avec l’article « Photos intimes : les pirates surfent sur la libido des internautes » et dans un article sur les sextapes fabriquées via l’IA.
Avec plus de 15.000 images illicites découvertes par les enquêteurs du commandement de la gendarmerie dans le cyberspace (ComCyberGend), l’étendue de ce réseau est alarmante. Le bénéfice généré par cette activité criminelle est estimé à plus de 50.000 euros, une somme partiellement saisie sous forme de cryptomonnaie, soulignant l’usage des nouvelles technologies dans la perpétration de tels crimes.
Mineurs et adultes visés par le business pirate des sextapes
La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a profité de cette opération pour rappeler les risques associés à la diffusion d’images sur internet, en particulier pour les mineurs. Elle a souligné que si l’enregistrement de ces images est parfois consenti dans un cadre intime, le risque de leur revente par des intermédiaires, y compris de très jeunes individus, à des fins de « revenge porn » ou pour l’appât du gain, est une réalité inquiétante.
Une étude récente renforce cette mise en garde, révélant que plus d’un tiers des hommes qui suivent leurs ex-compagnes sur internet admettent avoir partagé des photos intimes sans leur consentement. Ce chiffre alarmant met en exergue la nécessité d’une vigilance accrue et d’une éducation renforcée sur les dangers du partage d’images personnelles sur le net.
L’affaire jugée à Paris est un rappel sombre de la nécessité de protéger les plus vulnérables dans notre société numérisée. Elle souligne également l’importance cruciale de la collaboration internationale dans la lutte contre la pédopornographie, un fléau qui ne connaît pas de frontières. En mettant en lumière ces événements, nous espérons contribuer à sensibiliser davantage sur la protection des mineurs en ligne et encourager une utilisation d’internet plus sûre et plus responsable. [Source: TF1/AFP]