Fraude aux chèques : le nombre de cas explose !
Aux États-Unis, le nombre de cas de fraude liée aux chèques est en hausse. Alors que les consommateurs utilisent les paiement par carte bancaire, les chèques attirent toujours autant les cyber criminels.
La fraude liée aux chèques est de nouveau devenue un phénomène aux États-Unis. Selon le media américain WDUN, cela est en partie dû à l’augmentation de la criminalité organisée, poussant les petites entreprises et les particuliers à prendre des mesures de sécurité supplémentaires ou à éviter complètement d’envoyer des chèques par la poste.
En 2022, les banques ont soumis environ 680 000 rapports de fraude liée aux chèques au réseau de lutte contre la criminalité financière, également connu sous le nom de FinCEN. Cela représente une augmentation par rapport aux 350 000 rapports envoyés en 2021. Entre-temps, l’Inspection postale des États-Unis a signalé environ 300 000 plaintes pour vol de courrier en 2021, soit plus du double du nombre total de plaintes en 2020.
Pourtant, l’utilisation des chèques a diminué au fil des décennies, car les Américains se sont principalement tournés vers le paiement des services avec des cartes de crédit et de débit. Selon la Réserve fédérale, en 2022, les Américains ont rédigé environ 3,4 milliards de chèques, alors qu’en 1990, il y en avait 19 milliards. Cependant, la taille moyenne de ces chèques a augmenté, passant de 673 dollars en 1990 (ce qui équivaut à 1 602 dollars en termes de pouvoir d’achat actuel en tenant compte de l’inflation) à 2 652 dollars.
Les chèques sont toujours largement utilisés par les petites entreprises
Le rapport cite l’histoire d’un entrepreneur qui n’a pas reçu 15 chèques de ses clients en mars 2023. De plus, dix d’entre eux sont passés par le même centre de tri postal. Selon les enquêteurs, les criminels utilisaient une technologie qui effaçait l’encre dans la zone « à l’ordre de » pour réémettre les documents de paiement au nom de tiers. À la fin de l’enquête, l’entrepreneur a réussi à récupérer 70 % des fonds qui lui étaient dus, mais certaines affaires restent encore à résoudre.
Les auteurs de ces fraudes liées aux chèques ne sont pas de simples voleurs en solitaire. Ce sont des syndicats criminels sophistiqués dont les membres infiltrent les centres de distribution des services postaux, créent des entreprises fictives, voire des identités, pour encaisser les chèques. En Californie du Sud l’année dernière, un groupe de près de 60 personnes a été arrêté pour avoir détourné plus de 5 millions de dollars dans le cadre de fraudes liées aux chèques. Il n’est pas rare de voir certains jeunes pirates approchaient par des groupes criminels très organisés. Et croyez-moi, il est préférable pour ces jeunes pirates de passer par les mains de la justice que de la mafia locale.
Le type le plus courant de fraude liée aux chèques aux États-Unis est un schéma dans lequel le nom du destinataire et le montant du paiement sont modifiés sur un chèque volé. Certains criminels vont encore plus loin et utilisent les informations trouvées sur le chèque pour collecter des données personnelles confidentielles sur la victime potentielle.
Les CB, la poste et les voleurs
Les chèques sont ciblés, mais les cartes bancaires aussi comme le prouve cette affaire repérée par ZATAZ.COM. Une résidente de la ville de Corona, en Californie, qui avait engagé un facteur local pour voler du courrier contenant des « cartes » à l’intérieur, a été condamnée à deux ans de prison et devra verser une restitution de 253 000 dollars. Selon le portail MyNewsLA, toutes les cartes bancaires était destiné aux Américains démunis qui avaient perdu leurs moyens de subsistance en raison de la pandémie de coronavirus.
Michalea Barksdale, âgée de 34 ans, a plaidé coupable de fraude bancaire et de possession de plus de 15 CB pour un accès non autorisé. Son complice, Toya Hunter, facteur local, l’a aidée de janvier 2019 à mai 2020. Elle échangeait les cartes de crédit et de débit volées contre de l’argent et des cadeaux. On ne connait pas quel type de cadeau. En avril 2023, elle a été condamnée à 15 mois de prison et à payer une compensation de 206 000 dollars.
Le plus « ridicule » que j’ai pu croiser aura été l’échange de bases de données volées en échange de carte cadeaux pour acheter du … « Poulet » [Au Québec – Affaire Desjardins].
Barksdale, quant à elle, utilisait les quatre derniers chiffres des numéros d’assurance sociale des victimes pour activer les cartes de débit et créer des numéros d’identification personnels pour accéder aux fonds détenus à la Bank of America. Ensuite, elle retirait de l’argent aux distributeurs automatiques de sa ville natale. Au total, les deux femmes ont réussi à voler 145 000 dollars sur les comptes de 68 personnes.