Fuite de données corrigée pour l’APEC
Plus de 15 000 CV étaient accessibles sur un espace de l’APEC. Une fuite de données qui auraient pu intéresser des espions économiques et autres escrocs à l’emploi. ZATAZ a fait appel à la CNIL.
Imaginez ! Un escroc, spécialisé dans les fausses offres d’emploi, tombe sur un espace de sauvegarde de milliers de CV. Une manne d’or pour celui qui s’est spécialisé dans l’arnaque au travail, proposant, via de faux contrats, de blanchir l’argent qu’il a détourné via une fraude au président, ou par le biais de cartes et comptes bancaires qu’il aurait préalablement piraté.
Imaginez ! Un petit script en python, capable de regrouper des cibles souhaitant travailler dans l’automobile, l’aviation, le marketing. Un scripte qui extrait noms, mails, téléphones. Le pirate n’a plus qu’à attendre que sa cible trouve cet emploi dans le secteur visé par l’espion. Son hameçon est lancé, il n’a plus qu’à amorcer ! Bref, des cas d’école que j’ai pu vivre, depuis 25 ans que je traite de sécurité et de vie numérique. Autant dire que les milliers de CV que j’ai pu observer, accessibles sur un espace de l’APEC, étaient une véritable mine d’or pour les escrocs.
La CNIL intervient et fait boucher la fuite
J’ai alerté l’APEC, via 3 courriels et par Twitter, en février et mars 2016. L’unique réponse du service presse de l’APEC aura été de les rappeler « au sujet de votre [ma] demande » – Une demande simple : « Dans le cadre de mon protocole d’alerte lié aux fuites de données visant des entreprises Françaises, je tente de joindre votre responsable informatique afin de lui remonter une fuite de données visant plusieurs milliers de membres APEC.«
Bref, un ping-pong qui avait assez durée. La CNIL a été alertée afin de faire stopper cette fuite de données qui comportait des informations personnelles sauvegardées, sans l’accord des chercheurs d’emploi, sur un site Internet transformé en espace de stockage. En quelques heures, la CNIL avait fait fermer l’espace incriminé.
Vous êtes victimes et/ou témoins d’une fuite de données, n’hésitez pas à contacter le Protocole d’Alerte de ZATAZ.