Fuite de données de santé : la CNIL rappelle les obligations des organismes
A la suite de la publication dans la presse concernant une fuite de données de santé massive, la CNIL rappelle aux responsables de traitement leurs obligations en cas de violation.
La Commission Informatique et des Libertés à communiqué, le 25 février, sur la découverte de ZATAZ et de l’enquête menée avec le journal Libération et concernant plus de 490 000 patients français et leurs données. La CNIL indique dans un communiqué de presse qu’elle procédait actuellement à des contrôles pour constater officiellement la mise à disposition du fichier.
« Les constatations préliminaires semblent indiquer qu’il s’agit effectivement d’une violation de données d’une ampleur et d’une gravité particulièrement importante, et laissent à penser que les données proviendraient de laboratoires d’analyse médicale. » explique la commission. Si ces éléments devaient être confirmés, il incombe aux organismes concernés qui ne l’auraient pas déjà fait, de procéder à une notification auprès de la CNIL, dans les 72 heures suivant le moment où ils en ont pris connaissance.«
La CNIL rappelle les obligations des entreprises concernées, surtout quand la fuite de données est susceptible d’engendrer un risque élevé pour les droits et les libertés « Les organismes responsables ont l’obligation d’informer individuellement les personnes concernées du fait que leurs données ont été compromises et publiées en ligne« .
La CNIL rappelle que les responsables de traitement ont l’obligation d’assurer la sécurité des données qu’ils traitent par des moyens proportionnés aux risques, et tout particulièrement pour des données sensibles telles que les données de santé. En cas de manquement à ces obligations la CNIL pourrait engager des actions répressives, sans préjudice des actions que les autres autorités compétentes seraient susceptibles de mener.
Fuite massive
Alors que ZATAZ vous alerte depuis des décennies sur les fuites de données qui peuvent nous toucher, chaque jour, ce piratage de plus de 490 000 patients est l’une des plus inconfortables que j’ai eu à croiser en prêt de 30 ans. Tellement de données de patients, privées, sensibles, personnelles. Et le problème est que cette fuite est massive. Les pirates s’échangent, se partagent, diffusent cette base de données, comme des dizaines de milliers d’autres, comme un vulgaire sac de billes.
Souvenez-vous, quand vous étiez à l’école. « Je t’échange deux billes rouges contre une jaune« . Avec les bases de données, la majorité des pirates font pareil. Les petites billes de verre de notre enfance se transformant en billets verts pour les voyous du web.
Dans le cas des 490 000 patients, j’ai repéré pas moins de sept espaces de téléchargements différents, sur des sites web anglophones et russophones comme le montre mes captures écrans, ci-dessus.
Certains pirates ne savent même pas ce qu’ils ont entre les mains. Ils diffusent pour briller dans leur société, pour engranger des points de notoriété, de la page vue, de la pub, des dollars.
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