Les piratages informatiques du GCHQ ne sont pas illicites

GCHQ versus contrôle de l’espionnage ! Un tribunal britannique a statué que les pirates informatiques orchestrés par les grandes oreilles britanniques, la GCHQ, n’étaient pas des actes illicites.

Le GCHQ, les services d’écoutes et de renseignements électroniques du Royaume-Uni, fonctionne dans le strict cadre de la loi quand le Government Communications Headquarters pirate des ordinateurs, des téléphones portables, des communications. C’est ainsi que vient de trancher un tribunal britannique à la suite d’une plainte de militants en charge de la lutte contre la maltraitance de la vie privée numérique des cybers citoyens. Les militants considéraient que les méthodes de la GCHQ étaient trop intrusives et cassaient le droit européen. Après les révélations d’Edward Snowden, la GCHQ avait admis utiliser le piratage informatique dans ses actions de renseignements et d’écoutes. Un aveu étonnant tant les habitudes de l’agence était « ni confirmer, ni infirmer » l’existence de telles opérations.

Neither confirm nor deny

Les pirates de la GCHQ peuvent activer des chevaux de Troie (Trojan) à distance et lancer caméra et micro installés dans les appareils de leur cible, à l’insu du propriétaire visé. Les agents peuvent aussi lancer des Keylogger qui interceptent les frappes faites au clavier… Le Home Office a publié un code de bonne pratique pour « equipment interference« , le piratage étatique. Dans leur compte rendu, les juges se sont dits « satisfaits » des actions de l’agence car elle « fonctionnait déjà d’une manière légale et proportionnée« .

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

Articles connexes

Laisser un commentaire

*

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.