groupes terroristes

Rage quit pour groupes terroristes dans les jeux vidéo en réseau

En décembre 2015, le Député Alain Fauré (PS), demandait au Ministère de l’Intérieur sa position sur l’utilisation des jeux vidéo en réseau par certains groupes terroristes. Un an plus tard, l’Intérieur répond.

C’est Alec Archembault, sur Twitter, qui m’a mis la puce à l’oreille au sujet d’une question d’un Député au Ministère de l’Intérieur concernant l’utilisation des jeux vidéo en réseau par certains groupes terroristes. L’homme politique de l’Ariège, Alain Fauré, demandait à la veille de Noël « s’il ne faudrait pas mobiliser rapidement l’ensemble des acteurs du secteur, pour explique-t-il, améliorer l’identification des terroristes sur les plateformes de jeux vidéo, de contrer leur propagande et d’intercepter leurs messages.« 

J’avoue croiser, mais heureusement cela est rare, des personnes posant d’étonnantes questions politiques/religieuses alors que ça « fight » sévère en ligne. On croise, malheureusement, beaucoup plus de joueurs hurlant des propos racistes ou des phrases que l’on a pu entendre de la bouche de terroristes avant de se faire exploser, par exemple. Sans parler de certains joueurs fabriquant de la propagande à partir de jeux vidéo comme j’ai pu le révéler en 2015 avec le détournement de GTA, ou encore en 2016, avec un jeu proposant de tirer sur le Président des Etats-Unis d’Amérique, Barack Obama. Mais, pas de panique, les joueurs veillent, aussi et n’hésitent pas à remonter les débordements. Le jeu vidéo n’est pas un repaire de malades, terroristes, dangereux sociopathes, en tout cas, pas plus que dans le café de votre quartier ou dans la salle de réunion de votre entreprise.

Le Ministère de l’Intérieur a répondu à cette question, fin décembre 2016. En voici le contenu : « L’utilisation de consoles bénéficiant d’une extension en ligne ou de jeux vidéo en ligne multi-joueurs par certains groupes terroristes ne peut être exclue. Ces jeux permettent à leurs utilisateurs d’échanger pendant qu’ils jouent, et peuvent, de la même façon que les réseaux sociaux, être utilisés à des fins d’endoctrinement mais également de rencontre. Ils font, de ce fait, au même titre que tout autre moyen de communication, l’objet d’une surveillance, notamment par les services de renseignement. Par ailleurs, au titre de l’article 6. I. 7 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique du 21 juin 2004, les éditeurs et les hébergeurs de jeux en ligne sont dans l’obligation de mettre en place un dispositif de signalement facilement accessible, permettant à toute personne de porter à leur connaissance toutes activités illicites, et d’informer promptement les autorités publiques compétentes de comportements illicites qui leurs seraient signalés et qu’exerceraient les destinataires de leurs services. Le ministère de l’intérieur demeure particulièrement vigilant face à cette problématique et aux possibilités de détournements des jeux en ligne. » Bref, la DGRI, la DGSE, le C3N de la Gendarmerie… veilleraient donc pendant Steep, Battlefield1 et autres WatchDogs 2.

N’hésitez pas à contacter ZATAZ, via la page « Combattre la propagande sur Internet« , pour remonter les liens, sites, forums, tweets… que vous pourriez croiser sur les Internets et qui proposent de transformer la liberté de penser, d’agir, de rêver, en charnier de haine et de violence. Attention, ne cherchez pas ! Uniquement dans le cas ou vous croiseriez ce genre de données. N’hésitez pas à visiter le site stop-djihadisme.gouv.fr. (AA)

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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