Hydra, le roi du darknet

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Un général russe du ministère de l’Intérieur a parlé de la victoire des autorités sur « Hydra », le roi du darknet.

La cessation des activités criminelles de Hydra, la plus grande plateforme de vente de drogues dans le darknet, a nécessité plus de cinq années de travail méticuleux de la part des forces de l’ordre russe. C’est ce qu’a déclaré le premier adjoint du chef du Département principal de contrôle du trafic de drogues (GUINK) du ministère de l’Intérieur de Russie, Kirill Smurov. Un commentaire repéré par ZATAZ dans les colonnes du journal Lenta, le 22 août dernier.

« Les participants à l’industrie de la drogue utilisent Internet clandestin (darknet) pour leurs activités criminelles. Pendant longtemps, le trafic de drogue virtuel était principalement basé sur la plateforme Internet « Hydra ». Cependant, après sa liquidation au début de 2022, d’autres places de marché se sont activées« , a déclaré Smurov.

Selon lui, la caractéristique principale de la criminalité liée à la drogue ces dernières années est sa numérisation. Aujourd’hui, presque chaque deuxième infraction dans le domaine du trafic illégal de drogues est commise en utilisant Internet. Ainsi, en 2022, sur 177 700 infractions liées à la drogue enregistrées, 82 700 (46,5 %) ont été commises en utilisant des technologies de l’information.

« La migration de la criminalité vers le domaine de l’informatique exige des forces de l’ordre une constante amélioration des tactiques et des approches de lutte contre la criminalité liée à la drogue« , a souligné Smurov. Bref, peu importe la frontière, les autorités ont toutes le même problème !

Le cyber crime attire de plus en plus les criminels professionnels

A noter l’évolution de cette criminalité. De plus en plus de jeunes de banlieue [mais pas que] s’orientent vers le cybercrime. Plus facile, plus rémunérateur, plus « facile » pour se cacher. Les « mafias » l’ont bien comprises en « recrutant », souvent par la menace, de jeunes « pirates ». Et autant dire que l’avenir de ces « pirates » est encore plus incertain.

Du côté de la Biélorussie, en 2023, plus de 10 000 cybercrimes ont été enregistrés par les autorités. C’est ce qu’a déclaré le chef du service de lutte contre la cybercriminalité du ministère de l’Intérieur, Alexander Ringevich, lors d’une conférence au centre de presse BELTA. Parmi eux, 90% sont des fraudes et des vols d’argent, tant des économies des citoyens que des ressources de crédit. Le nombre de ces crimes a doublé par rapport à l’année précédente.

Le chef de l’État Alexandre Loukachenko a signé le décret n°269 « Mesures de lutte contre les opérations de paiement non autorisées« . Selon le vice-chef du service de lutte contre la cybercriminalité, la prise de ce décret était nécessaire car la résolution de ces crimes implique l’obtention d’informations sur les mouvements de fonds et d’autres éléments enregistrés par les établissements bancaires.

« À la demande des autorités chargées de l’application de la loi, ces données sont fournies pour une utilisation ultérieure dans le cadre de l’enquête criminelle et de l’identification des criminels. Parfois, cela peut prendre assez longtemps. Grâce au décret, un système clair de coopération opérationnelle est mis en place entre les autorités chargées de l’application de la loi et l’ensemble du secteur bancaire, afin de prendre des mesures maximales pour empêcher la réalisation d’opérations futures et de bloquer les fonds volés sur les comptes des criminels, en se basant sur les déclarations du titulaire du compte« , a souligné l’autorité.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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