Jeux Olympiques 2024 : les risques de fraude par courriel
La sécurité des Jeux Olympiques de Paris 2024 est un sujet brûlant, et une récente étude menée par la société de cybersécurité Proofpoint révèle des failles inquiétantes dans la protection contre la fraude par courriel.
Une étude démontre la problématique avec, par exemple, les deux tiers (66 %) des partenaires officiels des Jeux de Paris 2024 n’ont pas mis en place les mesures de sécurité nécessaires comme le protocole DMARC qui permet de se protéger contre l’usurpation de nom de domaine, exposant ainsi le public au risque de fraude par courrier électronique.
L’analyse souligne que la plupart des collectivités locales accueillant les Jeux, ainsi que les plateformes de billetterie et de réservation de voyages, n’ont pas pris les mesures adéquates pour renforcer la sécurité de leur système de messagerie électronique. Cette situation expose les spectateurs potentiels au risque de recevoir des courriels frauduleux les incitant à divulguer des informations sensibles ou à effectuer des paiements non sécurisés.
DMARC, une solution efficace contre la fraude par courriel
DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting and Conformance) est un protocole d’authentification des messages électroniques qui aide à protéger les noms de domaine contre l’usurpation par les cybercriminels. Il permet aux organisations de définir des politiques de traitement des courriels utilisant leur nom de domaine, réduisant ainsi le risque de fraude par courriel. Cependant, malgré son efficacité prouvée, de nombreux partenaires officiels des Jeux de Paris 2024 n’ont pas encore mis en place ce protocole de manière adéquate.
Parmi les 77 partenaires officiels des Jeux, seuls 34 % ont mis en place DMARC avec le niveau de protection le plus élevé, exposant ainsi les deux tiers du public au risque de fraude par courriel. Concernant les villes accueillant les Jeux, seules 30 % d’entre elles protègent activement leur nom de domaine avec DMARC, tandis que 25 % n’ont pas mis en place ce protocole du tout. Du côté des plateformes de billetterie en ligne, seulement 10 % ont activement protégé leur nom de domaine avec DMARC. Les plateformes de voyage en ligne se montrent plus matures en termes de sécurité, avec 60 % d’entre elles protégeant activement leur nom de domaine avec DMARC.
Appel à la vigilance
Loïc Guézo, directeur de la stratégie cybersécurité SEMEA chez Proofpoint, met en garde contre le risque potentiel que représente le manque de protection contre la fraude par courriel : « Il est préoccupant de constater qu’une majorité des acteurs de l’écosystème des Jeux Olympiques sont encore à la traîne en ce qui concerne la protection de leurs courriers électroniques, quelques mois avant le début de la cérémonie d’ouverture.«