Jouets connectés : le FBI alerte sur leurs dangers face à la vie privée
Jouets connectés : la police fédérale américaine lance une nouvelle alerte cybersécurité. Des objets connectés ludiques qui pourraient être plus machiavéliques que prévus.
L’alerte n’est pas nouvelle concernant les jouets connectés ! Voilà 19 ans déjà, je vous parlais de cette alerte du FBI et de la National Security Agency concernant le jouet Furby. Le Furby, un petit nounours à la tête de gremlins qui permet, entre autre, d’enregistrer la voix et les bruits de son environnent proche. Le FBI et la NSA avaient fait interdire le jouet dans leurs locaux ainsi que dans certaines administrations sensibles. Une note alertait à l’époque sur la capacité de la puce informatique embarquée dans un Furby à retenir beaucoup d’informations. En 1998, le jouet était déjà capable de retenir 100 mots en anglais et 100 mots dans son vocabulaire, le « Furbish ». Imaginez la tête de l’agent de la NSA/FBI découvrant, à la maison, le jouet diffuser des informations classées secret-défense ! Bon, la question est aussi de savoir ce que fait un agent du FBI/NSA avec un Furby sur son bureau !
Jouets connectés, dangereux pour le FBI
En 2017, on prend les même et on recommence. Cette fois, la police fédérale américaine s’inquiète de l’ensemble des jouets connectés. Des jouets qui peuvent stocker toutes les informations (images, sons, …) dans l’environnement de son propriétaire, enfant ou adulte. Des jouets connectés qui sauvegardent les données (code wifi, …) même si le jouet est rangé, dans un coin. A noter que les consoles de jeux de nouvelle génération font exactement la même chose. Je vous conseille d’ailleurs, dans ces 2 cas, de débrancher la console quand vous ne l’utilisez pas, et de retirer les piles des jouets non utilisés.
Bref, le FBI s’inquiète de cette collecte et de l’utilisation par un malveillant en cas de vol ou d’accès aux jouets. Le FBI propose aux parents de bien lire le mode d’emploi, de désactiver micros, caméras, connexion au smartphone/tablette. Ne pas oublier le wifi/Bluetooth quand cela est possible. (le jouet risque de perdre de son sens, ou ne peut plus fonctionner correctement, NDR).
Le FBI termine en indiquant que les formulaires imposés par les marques doivent être remplis avec réflexion et sans fournir toutes les informations demandées, surtout si cela n’est pas utile au bon fonctionnement de l’appareil.
En 2015, la société Mattel avait été montrée du doigt en sortant une poupée Barbie capable d’enregistrer les enfants. Les données et la voix étaient envoyés, pour analyse, au système TayTalk. Une autre fuite de données, en novembre de la même année, concernant cette fois 200.000 enfants, avait touché la société Vtech à la suite d’un piratage informatique.