La conférence internationale de hacking dévoile son programme
No Such Association (NSA), réunira à Paris quelques uns des meilleurs chercheurs mondiaux en sécurité informatique. Cet aréopage issu de la scène du hacking planétaire prendra ses quartiers à l’Espace Oscar Niemeyer pour présenter des travaux de recherche inédits.
Le coût moyen annuel du crime cyber s’élève à 12,7 M$ pour les entreprises, avec une progression de 9,3%, soit une augmentation de 96% depuis 5 ans. Ce coût pour les entreprises françaises est de 4,8 M€ en progression de 20,5% sur une année. Le temps estimé pour résoudre une cyberattaque a augmenté d’environ 33%, et le coût moyen d’une résolution peut aujourd’hui dépasser 1,6 M$. [source Ponemon Institute – HP. Etude « Coût du cybercrime aux Etats-Unis et en France en 2014 » parue en octobre 2014.] C’est dans ce contexte où la défaite de la défense périmétrique et l’ingéniosité des attaques et des intrusions de haut niveau contre les grandes entreprises s’intensifient, que NSC donnera ses lettres de noblesse au hacking éthique international et responsable.
Hackers de renom mondial, ou profils plus confidentiels, se partageront la scène
Parmi eux, le français Renaud Lifchitz, qui fut le premier à dénoncer les failles des cartes bleues sans contact, réalisera en Live une démonstration de calcul quantique. Nicolas Collignon, ingénieur sécurité chez Google s’attaquera à la sécurité du Cloud Google. Benjamin Delpy démontrera si Windows 10 est toujours vulnérable aux mêmes attaques que Windows NT4, tandis qu’Alex Ionescu entretient le mystère sur les révélations qu’il assure proposer lors de sa présentation.
Un hacker de Kiev, expert en sécurité informatique pour le compte de plusieurs grandes entreprises ukrainiennes et internationales, viendra quant à lui expliquer les Cyber attaques qui ont eu lieu pendant la révolution en Ukraine et la guerre avec la Russie depuis novembre 2013 jusqu’à maintenant. Il s’agit d’une série de cyber-attaques effectuées contre des systèmes informatiques (Etatiques, site du Président, médias online, banques, ONG et même religieux). Il analysera l’approche des réponses aux incidents et leur impact sur la mission des organisations touchées. Son intérêt principal est de contribuer à accroître le nombre d’experts en sécurité informatique de la communauté ukrainienne et faciliter une collaboration étroite entre les spécialistes internationaux.
— Damien Bancal (@Damien_Bancal) October 29, 2014
Outre la technique pure, la conférence reste fidèle aux valeurs de la communauté « hackers ». Avec une Free Party le jeudi soir, un Workshop consacré au piratage des télécommandes de parking le vendredi, et un hackathon sur Uhuru, logiciel antivirus pour smartphones et tablettes développé en France, issu du projet de R&D DAVFI, soutenu par le Fonds national pour la Société Numérique (FSN) dans le cadre des Investissements d’Avenir.
Cette édition rendra hommage à son ex-Président Cédric « Sid » Blancher, ingénieur chercheur en sécurité chez EADS, décédé suite à un accident de parachutisme. Il avait hautement contribué à faire progresser la sécurité des systèmes d’information. NSC mettra en œuvre « Le Prix Cédric Blancher » afin de distinguer un jeune profil chercheur en sécurité et continuer à transmettre les valeurs de partage que Cédric portait.
NSC s’adresse tant à l’underground du hacking qu’aux experts chercheurs en sécurité et décideurs techniques du marché. Elle favorise les échanges et l’innovation et fédère les communautés et les acteurs clés de l’industrie, qu’ils soient indépendants ou issus des domaines publics et privés.
Challenge NSC 2014
Le challenge de sécurité logicielle et cryptographie a été spécialement développé par Eloi Vanderbeken, Expert en sécurité chez Synacktiv. Il permettra à son lauréat de remporter un Pass pour une conférence de sécurité de son choix, ainsi que le remboursement des frais de transport et hébergement pour la conférence, une valeur totale maximale de 3000€.