La Corée du Nord contrôle son peuple avec un Linux maison

Red Star OS, l’outil informatique qu’impose la Corée du Nord à ses informaticiens. Une manière de contrer les infiltrations de backdoors et contrôler les utilisateurs locaux.

Lors du Chaos Computer Club Congress (Chaos Communication Congress) qui vient de se conclure en cette fin d’année 2015 à Hambourg (Allemagne), deux chercheurs sont revenus sur le Linux Nord Coréen, Red Star OS (Pulgunbyol). Un outil datant de 2002 et qui évolue au fil du temps.

Red Star OS

En 2014, la 3ème version du système d’exploitation Red Star de la Corée du Nord était divulgué. Il est basé sur Linux et ressemble, visuellement, à un Mac. Il existe également une version dédiée au serveur. L’OS possède son propre navigateur, Naenara. Ce système est conçu pour se défendre et se protéger contre les modifications effectuées depuis l’espace utilisateur.

La Corée du Nord abuse donc ouvertement des principes du logiciel libre pour fournir un système d’exploitation qui supprime la liberté d’expression pour les utilisateurs locaux. « Par conséquent, nous pensons qu’il est nécessaire de divulguer les méthodes pour contrer les – sécurité – de Red Star OS » indique Florian Grunow et Niklaus Schiess.

FATAL: Could not open ‘/lib/modules/2.6.38.8-24.rs3.0.i686/kernel/fs/rtscan.ko’: No such file or directory

Plus inquiétant encore, car certains états pourraient en prendre l’exemple, des Watermarks (signatures cachées, ndr) peuvent être déployés automatiquement sur différents types de fichiers  utilisés par ce système. Ils permettent de suivre la distribution de documents et autres fichiers multimédias.

Kin jung un

Après quelques essais, merci à K. et Y. pour la traduction du Coréen, le démon de l’espace utilisateur et le module du noyau sont très étroitement liés. Le Noyau, OppRC et SELinux communiquent et la moindre modification perturbe le système.

A noter que le dictateur Kim Jong-Un s’affiche, très souvent, avec des ordinateurs dernières générations : Mac d’Apple, surface de Microsoft. Des machines, faut-il le rappeler, que ce dangereux illuminé interdit à son peuple.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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