La cyber police française carbure au super

Plusieurs opérations d’envergures menées par les services de l’Office anti-cybercriminalité et de l’Office central de répression de la grande délinquance financière a démantelé un réseau d’escrocs à l’origine de plusieurs faux sites de vente en ligne et de pirates basés à l’étranger.

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Deux opérations d’envergures ont été mis en avant par la Police Nationale Française, et plus précisément l’Office anti-cybercriminalité (OFAC) ces derniers jours concernant des actions contre des pirates et délinquants informatiques. D’abord, la fin de plusieurs fausses boutiques en ligne.

Ces sites proposaient des produits d’ameublement à des prix défiant toute concurrence, attirant ainsi de nombreux consommateurs. Grâce à une collaboration entre l’OFAC et l’OCRGDF, trois individus ont été identifiés et arrêtés. Une opération rendue possible grâce à plus de 3 000 plaintes en ligne déposées sur la plateforme THESEE. Ce système a permis de rationaliser les investigations et de faciliter la détection et le démantèlement de ce réseau organisé.

Le bilan chiffré est loin d’être négligeable. 20 000 commandes passées via deux faux sites web pour un montant de 4 000 000 € de fausses ventes. 200 000 € ont été saisis.

Les trois individus, âgés de 28 à 35 ans, ont été arrêtés le 3 juin. Ils opéraient depuis le XVIe arrondissement de Paris. Lors de la perquisition de leur appartement, de nombreux ordinateurs et puces téléphoniques ont été découverts, ainsi que de l’argent et des articles de luxe, notamment des montres et des voitures, selon les détails fournis par le parquet.

A noter que dans l’émission TV et radio pour qui j’officie, « Ca peut vous arriver » sur M6 et RTL, une recherche de victimes du site « Casaconfo » est en cours afin de regrouper les plaintes et de permettre d’aider les autorités.

Le 29 juin 2023, le site était effacé par les escrocs.

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Pendant ce temps, en Roumanie

ZATAZ vous expliquait, le 3 juin, une opération d’envergure de plusieurs autorités à l’encontre de pirates informatiques disséminés un peu partout dans le monde. L’une des opération, en Roumanie et en Ukraine, avait permis aux autorités françaises de mettre la main sur des pirates ayant infiltrés des entreprises et des particuliers.

Le 4 juin 2024, cinq personnes ont été entendues par l’OFAC en Roumanie, suite à une demande d’entraide européenne initiée par un juge d’instruction dans une affaire de cyberattaque contre des NAS (Network Attached Storage, des serveurs de stockage en réseau). Ces attaques ciblaient principalement des particuliers, des TPE et des PME. Deux cyber enquêteurs du détachement de l’OFAC de Toulouse, un coordinateur et un ingénieur de l’OFAC sous la direction de la section de lutte contre la cybercriminalité (J3) du Parquet de Paris se sont rendus sur place.

En France, l’enquête a débuté en juillet 2021 à la suite d’une attaque informatique du rançongiciel Umbrella Security (également connu sous les noms Diskstation Security, Quick Security et 7even Security) qui avait frappé une entreprise implantée en Haute-Garonne. Grâce à la centralisation des faits réalisée par l’OFAC, 35 victimes ont déposé plainte pour les mêmes faits sur l’ensemble du territoire, dont 6 particuliers via la plateforme de plainte en ligne THESEE. Le préjudice est estimé à près d’un million d’euros.

Les investigations judiciaires sur les différentes adresses mails communiquées dans les notes de rançon et le suivi des paiements en Bitcoins ont révélé que plusieurs pays européens (Allemagne, Espagne, Italie et Suède) étaient également concernés par des attaques similaires. Cinq personnes arrêtées, 50 000 € saisis et plus de 1 000 clefs de déchiffrement retrouvées.