La NSA a voulu espionner les utilisateurs d’Android
Irritant horn : Les utilisateurs d’Android, l’OS qui équipe des millions de téléphones dans le monde auraient pu être espionné par la NSA via la boutique de Google, le Play Store du géant américain.
Dans un document analysé par CBC News Canada et The Intercept, la NSA avait des vues sur les smartphones des Français. Dans des fichiers top-secret volés par Edward Snowden et diffusés en 2012, il a été découvert une nouvelle opération de la NSA baptisée « Irritant horn » . Un projet d’espionnage de masse qui utilisait le Play Store de Google pour infiltrer les smartphones des amateurs d’applications Android. L’idée, injecter des données malveillantes quand un internaute allait chercher un logiciel, une vidéo, de la musique ou souhaitait mettre à jour son smartphone. La NSA n’était pas cachée dans la boutique de Google, mais s’invitait dans la connexion entre le magasin du géant américain et la cible de la NSA. Une technique intéressante, d’autant que zataz.com vous révélait la même méthode, mais cette fois, via un site Onion, exploitant le système d’anonymisation TOR. D’après les fichiers dérobés par l’ancien analyste (privé, NDR) de la NSA, la France était dans le collimateur de la NSA. La National Security Agency souhaitait mettre la main sur des informations qui traitaient du Moyen-Orient et conflit à venir en Afrique. L’Asie n’a pas été oubliée par les aigles de l’Oncle Sam. Une faille avait été découverte dans un l’UC Browser, une application utilisée par 500 millions de personnes, surtout en Chine. La vulnérabilité permettait de détourner les recherches, les numéros de cartes SIM et les données GPS. Une faille corrigée depuis !
Pendant ce temps…
… un manoir Anglais a servi, il y a quelques jours, à une rencontre étonnante entre différents responsables de services de renseignements américains, britannique et européens, ainsi que des représentants d’Apple, Vodafone et de Google. Mission, discuter de la surveillance à la suite des fuites d’Edward Snowden. La conférence de trois jours, qui a eu lieu à huis clos et en vertu des règles strictes concernant la confidentialité, visait à débattre de la ligne entre la vie privée et la sécurité.
Dans la liste des « invités », des responsables actuels et anciens des agences d’espionnage comme la CIA, le GCHQ. Une poignée d’universitaires et de journalistes étaient également présents. Parmi les sujets traités « Sommes-nous trompés par le terme « surveillance de masse ? » ; » Qui doit autoriser des opérations de renseignement intrusives, comme l’interception ? » ; « Comment la presse doit communiquer sur les activités d’intelligence ?« . L’ancien chef de la BND (Service de renseignement Allemand, NDR), mais aussi le directeur de la stratégie de la DGSE et plusieurs représentants des « CNIL » Italienne et Néerlandaise étaient présents à ce rendez-vous digne de James Bond !