La personne que vous avez rencontrée en ligne pourrait vous stalker
Près de la moitié des Français interrogés utilisant des plateformes de rencontre admettent rechercher sur les réseaux sociaux le profil de la personne avec laquelle ils ont « matché ». Après en avoir appris davantage sur leur futur partenaire potentiel, près de la moitié des personnes interrogées annulent le « match ».
D’après une nouvelle étude publiée par Norton, les personnes que vous rencontrez en ligne pourraient vous stalker. Près de 3 adultes français sur 4 parmi les personnes interrogées ayant déjà utilisé des applications de rencontre admettent avoir enquêté ou stalké en ligne (72 %) leur « match » sur les réseaux sociaux, les moteurs de recherche, les réseaux professionnels et même avoir payé pour vérifier ses antécédents.
Lorsque vous recherchez le partenaire idéal en ligne, il est tout à fait naturel de vouloir en savoir plus sur les personnes avec lesquelles vous « matchez ». En effet, l’étude en ligne, menée par Harris Poll auprès de 1 001 adultes français âgés de 18 ans et plus, montre qu’après avoir « matché » avec une personne, plus de 40 % des personnes interrogées recherchent le ou les profils de cette personne sur les réseaux sociaux. Vous allez découvrir dans les chiffres qui vont suivre qu’une veille sur votre identité, vos données personnelles est fortement conseillée dans notre monde ultra connecté.
Plus d’un tiers des personnes interrogées font des recherches en saisissant le nom de leur correspondant dans un moteur de recherche (36 %), tandis qu’environ 1 personne sur 5 consulte son profil professionnel sur des sites comme LinkedIn (21 %) ou cherche les amis et la famille de la personne sur les réseaux sociaux (22 %). Si cela vous semble invasif, ayez une pensée pour ceux qui, sans le savoir, sont soumis à des vérifications des antécédents : 6 % des personnes interrogées admettent avoir payé pour faire des vérifications sur leur « match ».
Votre vie numérique impacte votre vie réelle
Il est intéressant de noter que ces activités peuvent réduire les chances de débuter une histoire d’amour. Près de la moitié des personnes interrogées ayant utilisé un site ou une app de rencontre en ligne (45 %) déclarent avoir annulé un « match » avec une personne après avoir appris de nouvelles informations la concernant. Parmi ces personnes, 1 sur 6 a trouvé des photos qui ne correspondaient pas au profil sur la plateforme de rencontre (16 %). A partir du moment où une information ne leur convient pas, les Français sembleraient préférer renoncer à une rencontre où ils se feraient leur propre opinion. Cela montre bien comment les informations personnelles en ligne peuvent dépasser le public initialement prévu et l’importance de prendre des précautions avec sa vie privée et ses données.
Malgré les dangers connus liés au partage excessif d’informations en ligne, 4 personnes interrogées sur 5 ayant déjà effectué des rencontres en ligne ont utilisé leur nom complet sur les plateformes de rencontre (82 %), ce qui représente un risque pour leur confidentialité en ligne. Parmi les adultes français interrogés qui se sont rendus à un rendez-vous physique avec une personne rencontrée en ligne, seuls 6 % ont partagé leur localisation avec un ami ou un membre de leur famille au préalable.
Cette étude montre à quel point un inconnu peut découvrir des informations sur vous simplement en vous rencontrant sur une application ou un site de rencontre. Il est clair que les informations que vous choisissez de partager sur votre profil de rencontre peuvent compromettre votre confidentialité. Pour de nombreuses personnes, l’intégralité de votre présence en ligne est accessible, et il est important de protéger vos informations personnelles car les personnes avec lesquelles vous « matchez » en apprennent souvent plus sur vous que vous ne le pensez.
Spy to love me
Même les personnes qui ne sont pas inscrites sur une app ou un site de rencontre peuvent être victimes d’espionnage. Certains Français interrogés admettent avoir regardé le compte musical d’une personne qui les intéressait (6 %), tandis que presque 1 Français sur 5 âgé de 18 à 39 ans déclare avoir parcouru le fil d’actualité des réseaux sociaux d’une personne qui l’intéressait et avoir accidentellement « aimé » une ancienne publication ou photo (18 %).
Les personnes engagées dans une relation (ou qui en sortent juste) sont également concernées. Bien que la plupart des adultes interrogés pensent que le pistage en ligne d’un partenaire actuel ou d’un ancien partenaire cause au moins un certain préjudice (83%), plus de 1 personne sur 3 (35 %) ayant déjà été en couple admet avoir surveillé son partenaire actuel ou son ancien partenaire à son insu ou sans son consentement. Bien qu’il s’agisse d’une question distincte des préoccupations en matière de sécurité autour des rencontres en ligne, cela laisse entrevoir un comportement numérique plus large chez les adultes.
Les adultes de la génération Z au fait de la technologie sont plus susceptibles d’espionner en ligne que ceux des autres générations. À l’échelle mondiale, près des deux tiers des adultes de la génération Z interrogés dans 10 pays qui ont déjà été en couple (65 %) admettent s’être renseignés sur leur partenaire (actuel ou ancien). Ce chiffre est nettement supérieur à celui des autres générations (57 % pour la génération Y, 29 % pour la génération X et 11 % pour les baby-boomers), et correspond à l’attente selon laquelle les générations plus jeunes et plus au fait de la technologie seraient plus aptes techniquement et plus disposées à stalker en ligne.