La pirate était une feignasse
Une femme a utilisé le numéro de sécurité sociale de quelqu’un d’autre pendant des années parce qu’elle ne se souvenait pas du sien !
Une Américaine a utilisé pendant des années un numéro de sécurité sociale qui n’était pas le sien, car elle n’arrivait pas à se souvenir du sien. Isabella Oday, résidente des États-Unis, a partagé cette histoire sur sa page TikTok. Sa publication « de confession » a recueilli plus de 130 000 likes et a été partagée près de 5 000 fois.
« J’ai accidentellement utilisé un numéro de sécurité sociale incorrect pendant très longtemps, a déclaré Oday. Je m’en suis rendu compte quand j’ai dû payer certains impôts. J’ai appelé le service des impôts parce qu’ils m’ont prélevé de l’argent deux fois et j’avais besoin de récupérer une partie de la somme. Mais quand j’ai donné mon véritable numéro de SSN, ils m’ont dit qu’il n’était pas enregistré chez eux. Alors j’ai donné celui que je connais par cœur et que j’utilise toujours, car il est plus facile à retenir« .
Suite à cela, un employé du service des impôts a rapidement retrouvé Oday dans leur base de données avec le faux numéro. La jeune femme a exprimé ses inquiétudes quant aux conséquences légales de cette confusion dans sa vidéo. L’article s’est étonné du fait qu’apparemment, sans le savoir, Oday a prouvé que la fraude au système est possible en associant un faux numéro de SSN à une identité avec d’autres documents.
De nombreux commentateurs ont été laissés perplexes par son message car il n’était pas clair ce qu’Isabella voulait dire par le mot « accidentellement« . À en juger par ses commentaires dans le TikTok viral, il semble qu’elle sache depuis un moment maintenant que le numéro qu’elle utilisait comme identifiant personnel n’était pas légitime, mais l’a quand même utilisé parce que c’était plus pratique.
Il est a souligner qu’Oday aurait pu accumuler des impôts via ce numéro SSN et conserver un dossier de crédit parfait ou nul sur un autre, le sien. Elle aurait ensuite pu se déclarer en faillite avec le numéro de sécurité sociale ayant un mauvais crédit, tout en bénéficiant d’une cote de crédit positive jusqu’à la fin de sa vie. Bref, une escroquerie presque parfaite ! (Districtify)
A quoi sert le SSN ?
Le SSN (Social Security Number) est un numéro d’identification unique attribué aux citoyens américains, aux résidents permanents et à certaines catégories de travailleurs étrangers autorisés aux États-Unis. Il est émis par l’Administration de la sécurité sociale (Social Security Administration) et sert principalement à des fins de sécurité sociale. Il existe aussi, en autre, au Canada
Le SSN est utilisé pour diverses raisons importantes, notamment :
- Programme de sécurité sociale : Le SSN est essentiel pour participer au programme de sécurité sociale des États-Unis. Il permet de suivre les revenus gagnés et les prestations versées, y compris les prestations de retraite, d’invalidité et de survie.
- Emploi : Le SSN est exigé par les employeurs pour des raisons de vérification de l’identité et de déclaration des revenus aux autorités fiscales.
- Services financiers : Les banques, les compagnies d’assurance, les institutions financières et les organismes de crédit utilisent le SSN pour vérifier l’identité des individus lors de l’ouverture de comptes, de l’octroi de prêts et de la gestion des transactions financières.
- Fichier de crédit : Le SSN est utilisé par les agences d’évaluation du crédit pour compiler des informations sur l’historique de crédit d’une personne, qui est ensuite utilisé par les prêteurs pour prendre des décisions de prêt.
- Déclarations fiscales : Le SSN est utilisé par l’Internal Revenue Service (IRS) pour suivre les déclarations fiscales individuelles et faciliter le remboursement des impôts ou l’imposition des revenus.
Perdre son SSN ou être victime de vol d’identité lié au SSN peut entraîner divers dangers et risques pour une personne :
- Vol d’identité : Le SSN est une pièce d’identité essentielle, et si une personne malveillante l’obtient, elle peut l’utiliser pour commettre des fraudes financières, ouvrir des comptes en ligne, effectuer des achats ou même usurper l’identité de la victime.
- Fraude fiscale : Un voleur d’identité peut utiliser le SSN d’une personne pour déposer de fausses déclarations fiscales et réclamer indûment des remboursements d’impôts, entraînant des problèmes fiscaux et légaux pour la victime.
- Dommages financiers : L’accès au SSN peut permettre aux fraudeurs d’ouvrir des comptes bancaires, de contracter des prêts ou de faire des achats en ligne au nom de la victime, entraînant des pertes financières importantes.
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Altération de l’historique de crédit : Une utilisation abusive du SSN peut entraîner une altération de l’historique de crédit de la victime, affectant sa capacité à obtenir des prêts, des cartes de crédit ou d’autres services financiers.
Près de 40 millions de dollars de bénéfices liés au COVID détournés
Des chercheurs du US Pandemic Response Accountability Committee (PRAC) ont découvert que près de 38 millions de dollars de prestations et de prêts ont été générés à l’aide des numéros de sécurité sociale des personnes décédées.
Selon le Washington Examiner, on parle de fonds alloués à la fois dans le cadre du programme de protection de la masse salariale et dans le cadre du programme de prêt en lien avec les dommages covid. Le président du PRAC, Michael Horowitz, note qu’au total, au moins 69 000 SSN douteux ont été identifiés lors de l’audit, dont les propriétaires ont reçu des prêts totalisant 5,4 milliards de dollars, et 175 000 autres demandes invraisemblables ont été rejetées.
En utilisant les données obtenues à la suite de la comparaison de diverses bases de données, les spécialistes du PRAC ont découvert que 3 200 sur 15 300 SSN de personnes décédées apparaissaient dans trois scénarios : les demandes ont été soumises après le décès du propriétaire du numéro ; des demandes ont été soumises pour diverses prestations avant et après le décès; les demandes ont été soumises avant le décès et exécutées après le décès du titulaire du SSN. Parmi ceux-ci, 305 numéros de sécurité sociale ont été jugés sans équivoque douteux, avec 38 millions de dollars versés.
Horowitz note à cet égard que les gouvernements fédéral et des États n’ont pas utilisé certains des outils à leur disposition pour prévenir la fraude, y compris les listes de bénéficiaires suspects compilées par le département américain du Trésor, lors de l’émission des prestations.