L’ancien chef de la sécurité d’Uber accusé d’avoir dissimulé un piratage informatique
L’ancien responsable de la sécurité du service Uber accusé d’avoir tenté de dissimuler aux enquêteurs fédéraux le piratage et la fuite de données de 2016. 57 millions de fiches utilisateurs étaient parties dans les mains de pirates informatiques.
Sale temps pour l’ancien patron de la cyber sécurité de la société américaine UBER. Une plainte a été déposée contre Joe Sullivan devant le tribunal de district américain de San Francisco. Il lui est reproché d’avoir d’abord caché le piratage de l’entreprise, puis d’avoir édulcoré le nombre de données volées. « Il s’est engagé dans un stratagème visant à retenir et à dissimuler le piratage et la quantité de données volées » écrit le départ de la justice US.
La plainte allègue que Sullivan et Uber (UBER) ont payé les pirates informatiques 100 000$ en échange de la signature d’un accord de non-divulgation. Uber n’informera ses utilisateurs qu’en fin d’année 2017. Le patron de la cybersécu quittera Uber en novembre de la même année.
M. Sullivan est une pointure du sujet. A première vue le procureur veut en faire un exemple. Ancien de chez eBay, Paypal et Facebook, il a rejoint Uber en 2015. Il est actuellement le directeur de la sécurité chez CloudFlare. « La Silicon Valley n’est pas le Far West« , déclare le procureur américain David Anderson « Nous ne tolérerons pas les paiements illégaux« .
Et autant dire que cette affaire a attiré mon regard deux fois plus qu’à l’habitude ! Le procureur confirme que les entreprises, et les personnes payant des pirates pour que ne soient pas divulgué un piratage, le vol de données, … sont dans illégalité la plus totale.
Il y a un sacré paquet de RSSI, de dirigeants qui vont pouvoir commencer à suer à grosses goûtes tant le nombre de paiement de ransomwares sont légions. Certains de ces paiements facilités par des entreprises de « cyber sécurité » comme l’ont confirmé eux mêmes les pirates de Maze ou encore Sodinokibi. D’ailleurs l’une d’elle vient de sortir une étude expliquée par Valery Marchive dans les colonnes de LeMagIt. Coveware indique que les menaces de divulgation de données représentent moins d’un tiers des cas.
Imaginez, le groupe MAZE à lui seul a menacé depuis le 1er janvier 2020 plus de 250 entreprises. Menace de diffusion de données après infiltration et chiffrement. Intéressant, la même étude de Coveware confirme ce que j’expliquais après la rencontre avec MAZE. L’exploitation à outrance du phishing pour piéger les employés des entreprises rançonnées.
En septembre 2018, Uber a accepté de payer 148 millions de dollars pour régler une enquête sur sa violation de données. Uber a également réglé une affaire avec la la Federal Trade Commission. La FTC enquêtait sur les allégations selon lesquelles Uber aurait trompé ses clients en édulcorant la communication liée à cette violation.
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