Le Columbia college de Chicago face à un dilemme pirate
Payer ou ne pas payer, telle est la question que se posent des milliers d’entreprises dans le monde, otages de pirates informatiques. Dernier cas important en date, le Columbia college de Chicago. Les malveillants menacent de diffuser les numéros de sécurité sociale des étudiants.
En Amérique du Nord (USA, Canada, …) et dans plusieurs autres pays dans le monde, les individus sont codifiés pour l’administration sous forme d’un numéro. Au Québec, par exemple, où je vis, nous avons un numéro baptisé NAS (SSN aux USA). Pour faire simple, ce Numéro de Sécurité Sociale, permet de prétendre aux différents programmes gouvernementaux (santé, impôts, …), d’ouvrir un compte bancaire, une ligne de crédit, d’être remboursé de trop d’impôts versés, …
Bref, un numéro qui vous suit toute votre vie. Votre « double numérique« . Je dirai même, votre double maléfique numérique. Pourquoi ? Ne pas se le faire voler, au risque d’usurpation d’identité pouvant amener à de sérieux problèmes, comme ses enseignants et des crédits qu’ils n’ont jamais ouverts.
Autant dire que cette donnée sensible se vend et s’achète à prix d’or dans le black market. Les pirates opérateurs de ransomware l’ont bien compris. Je vous ai déjà présenté des cas de fuites d’informations de ce type ici et là. Dramatique car ils ont été diffusés, sans plus aucune chance de bloquer la fuite malveillante.
Les pirates cachés derrière le ransomware Netwalker viennent de menacer deux écoles américaines en à peine quelques heures. Je vous parlais la semaine dernière de l’université du Michigan. Les pirates ont commencé à diffuser des fichiers, dont des documents administratifs (passeport, …).
Dans la soirée du 3 juin, c’est le Columbia college de Chicago qui se retrouve avec une menace. Les pirates ne mâchent pas leurs mots : « Cher Columbia College de Chicago, nous vous invitons à nous contacter avant que cette violation ne soit rendue publique et n’affecte votre entreprise et les données privées de vos étudiants. Nous disposons de données très sensibles comme les numéros de sécurité sociale et d’autres informations privées« . Les pirates proposent des échantillons comme preuve ! « Si nous n’avons pas de nouvelles de vous bientôt, toutes les données comme les numéros de sécurité sociale et autres seront vendues. De toute façon, nous serons payés, maintenant, vous choisissez comment » concluent-ils !