LE CONFLIT MILITAIRE EN BIRMANIE PERTURBE DES PIRATES INFORMATIQUES
La guerre entre la junte Birmane et des groupes d’opposants perturbent des milliers de hackers malveillants présents dans le pays.
Dans le nord de la Birmanie, un conflit armé perturbe des activités de cybercriminalité. Plus de 200 citoyens thaïlandais, coincés au milieu des combats entre l’armée birmane et des groupes armés ethniques minoritaires, ont été évacués et rapatriés en Thaïlande, comme l’a rapporté le ministère thaïlandais des Affaires étrangères. Depuis le coup d’État de 2021, l’armée birmane affronte une coalition formée de trois groupes ethniques minoritaires et de militants favorables à la démocratie.
Certaines des personnes auraient été impliquées, de maniére forcée, dans des escroqueries télécom. Il a été prouvé, plusieurs fois, que des ressortissants asiatiques étaient attirés par des emplois et de l’argent facile, en Birmanie et finissait dans les mains de groupes mafieux locaux. Certains organisés et dirigés pas des Chinois.
L’opération militaire actuelle, nommée Opération 1027, lancée le 27 octobre dans l’État de Shan, est dirigée par l’Alliance des Trois Fraternités. Ce groupe comprend l’Armée de l’Alliance démocratique nationale du Myanmar (MNDAA), l’Armée de libération nationale Ta’ang (TNLA), et l’Armée d’Arakan (AA).
Leur objectif affiché : protéger la population, riposter aux attaques de l’armée birmane, unifier les organisations révolutionnaires contre le régime militaire, et d’éliminer les réseaux de fraude en télécommunications, particulièrement actifs dans les zones frontalières sino-birmanes.
Dans la foulée d’une offensive orchestrée par l’alliance, le ministère chinois de la Sécurité publique a déclaré avoir rapatrié plus de 31 000 individus impliqués dans ces fraudes depuis le Myanmar, dont une soixantaine de « parrains, chefs de réseau et 1 531 pirates informatiques. L’Alliance des Trois Fraternités se prépare maintenant à assiéger Laukkaing, un centre névralgique de la cyber-escroquerie installé en Birmanie, visant à démanteler les réseaux d’escroquerie en ligne proliférant à la frontière chinoise.