Le FBI refait le coup du chiffrement, allié des pédophiles et terroristes
Des fonctionnaires fédéraux chargés de l’application des lois aux USA expliquent devant le Sénat que leur travail est compliqué quand les pédophiles et les terroristes utilisent le chiffrement dans leurs communications.
James Comey, le patron du FBI a expliqué aux sénateurs américains que le droit à la vie privée des internautes n’était pas un devoir absolu et qu’il devait être mis dans la balance face aux intérêts de la sécurité publique. Un témoignage, devant le Comité judiciaire du Sénat, qui a de quoi faire bondir. Le gouvernement de Barack Obama souhaite durcir la loi dédiée aux logiciels et au chiffrement ? Les aigles de l’Oncle Sam souhaitent surtout que les outils de chiffrement soient plus gentils avec les besoins étatiques de surveillance numérique.
Les responsables du FBI et du ministère de la Justice ont affirmé à plusieurs reprises que le chiffrement intégré dans les smartphones rendait difficile la surveillance et les interceptions. Le directeur du FBI, James Comey, indiquait le 8 juillet 2015 qu’il était essentiel pour ses agents d’être en mesure d’accéder à des communications chiffrées au cours des enquêtes et que les fournisseurs de solutions de chiffrement devaient permettre d’aider à cette résolution du problème. Le vice procureur général Sally Yates a déclaré que le ministère de la Justice ne cherchait pas une solution législative sur le chiffrement et la vie privée. Il souhaite que les entreprises américaines, ou évoluant sur le sol de l’Oncle Sam, soit plus « ouverte ». Bref, le FBI veut une « master key », merci !
A noter que les propos de James Comey ressemblent comme deux gouttes d’eau à ceux d’un ancien patron du FBI, Louis J. Freeh qui, il y a quasiment 19 ans jour pour jour, parlait déjà du danger du chiffrement, des pédophiles et des terroristes. A l’époque déjà, le FBI montrait du doigt le chiffrement que souhaitait proposer AT&T dans les téléphones portables grand public. Le FBI s’inquiétait aussi de l’OCDE qui avait réuni des experts pour parler chiffrement et protection de la sécurité nationale.