Le procès contre les pirates de REvil progresse en Russie : 6,5 ans de prison requis
Le parquet militaire russe a requis des peines allant jusqu’à 6,5 ans de prison pour quatre personnes liées au groupe de hackers REvil, connu pour ses attaques de ransomware avant sa fermeture en 2021.
Ce procès, que ZATAZ vous relaie depuis plusieurs mois, concerne Daniil Puzyrevsky, chef présumé, ainsi que Ruslan Khansvyarov, Alexei Malozemov et Artyom Zayets, poursuivis pour des accusations de transactions financières illégales et accès non autorisé à des informations informatiques.
Le procès fait suite à l’arrestation de 14 membres présumés du groupe, dont huit seulement ont été présentés devant le tribunal à Moscou. Puzyrevsky risque une peine de 6,5 ans de prison et une amende de 200 000 roubles (2 000 euros), tandis que Khansvyarov pourrait être condamné à 6 ans de prison et une amende de 750 000 roubles (7 700 euros). Malozemov et Zayets risquent chacun 5 ans de prison et des amendes de 700 000 roubles (7 200 euros).
Les procédures judiciaires contre les membres de REvil ont été ralenties par des désaccords entre les procureurs et la défense, cette dernière contestant l’absence de preuves tangibles présentées par les procureurs. Les audiences ont été reportées à plusieurs reprises pour cette raison.
REvil, connu pour ses attaques de ransomware contre des cibles comme Kaseya, un fournisseur de logiciels basé en Floride, et des personnalités comme Lady Gaga et Donald Trump, a causé des dommages importants en infectant des milliers d’entreprises avec des logiciels malveillants à l’échelle mondiale.
Le groupe avait été démantelé après que les autorités russes, en coordination [à l’époque] avec les États-Unis, ont procédé à des raids dans les appartements de plusieurs suspects. Lors de ces raids, les forces de l’ordre ont saisi plus de 426 millions de roubles (4,38 millions de dollars), 600 000 dollars, 500 000 euros, des portefeuilles de cryptomonnaies, des ordinateurs et près de deux douzaines de voitures de luxe.
L’accusation comprend également des charges pour accès non autorisé à des informations informatiques, ce qui montre l’étendue de la cybercriminalité organisée par REvil, considéré comme l’un des groupes de ransomware les plus sophistiqués.
L’affaire REvil est marquée par des tensions juridiques, alors que la Russie est rarement connue pour poursuivre ses propres cybercriminels. Cependant, ce procès fait suite à un appel du président américain Joe Biden au président russe Vladimir Poutine, exhortant ce dernier à agir contre les cyberattaques visant les entreprises américaines.
Les procédures judiciaires contre les membres de REvil se poursuivent, tandis que le verdict final reste incertain, avec la possibilité que les accusés contestent les preuves et les charges retenues contre eux.