Les cartels de la drogue capable de pirater les drones des douanes US
Les pirates informatiques des cartels de la drogue plus dangereux que la moyenne ? L’US Department of Homeland Security (DHS) et l’US Customs and Border Protection (CBP) annoncent des attaques à l’encontre des drones des douaniers de l’Oncle Sam.
Depuis plusieurs années, je vous explique que les pirates informatiques des cartels de la drogue, qu’ils soient asiatiques ou d’Amérique centrale/du sud sont plus à craindre que les autres malveillants du web. Plus dangereux car noyés sous les dollars des narcotrafiquants.
Des cartels qui n’hésitent pas organiser des réseaux de contrefaçons, petit business supplémentaire qui permet de faire transiter, aussi, leurs substances dangereuses. En 2007, par exemple, une mise à prix, pour tuer des chiens renifleurs de drogues et de DVD, était lancée par un cartel asiatique.
En mars 2009, je vous révélais comment les policiers Mexicains avaient saisi près d’un million de DVD piratés. Sept personnes avaient été arrêtées, 350 500 CD de musique, 300 360 DVD de film, 30 000 DVD près à être gravés et 1 800 graveurs saisis. Les pirates faisaient partie d’une « filiale » du « Mexican Gulf Cartel« .
En juin 2013, la police belge mettait la main sur des centaines de kilos de cocaïne et d’héroïne. Originalité de cette opération, deux informaticiens étaient arrêtés par « les amis du petit déjeuner« . Ils avaient orchestrés le piratage informatique d’ordinateurs de plusieurs transporteurs de marchandise du port d’Anvers, en Belgique, afin, de retrouver, rapidement, les conteneurs utilisés pour cacher la drogue.
En septembre 2015, je me demandais si les pirates de distributeurs de billets, via un virus informatique, code malveillant découvert au Mexique, n’était pas testé des membres d’un cartel local. Chose est certaine maintenant, les pirates des narco trafiquants ne semblent pas être des bandits manchots.
Piratage de drone
Il y a quelques jours, l’US Department of Homeland Security (DHS) et l’US Customs and Border Protection (CBP) annonçaient que des piratages à l’encontre des drones des douaniers de l’Oncle Sam avaient été orchestrés par un cartel mexicain. Les trafiquants de drogue auraient piraté les drones des douaniers afin de traverser la frontière américano-mexicaine illégalement et en total transparence.
Des attaques réussies car, expliquent le DHS et le CBP, les drones des gardes-frontières sont moins puissants et sécurisés que ceux exploités par l’armée. Les drones utilisés par les policiers locaux et agences fédérales sont plus petits, moins coûteux et logiquement moins protégés. Des attaques à l’encontre des GPS (GPS spoofing) des drones sont montrées du doigt.
Bref, en cette période ou les futures enveloppes budgétaires se décident à la Maison Blanche, le DHS et l’US CBP font leur petit lobbying pour récupérer du drone de guerre. A noter que le DHS travaille sur un objet volant d’espionnage, le high-altitude, long-endurance (HALE), capable de rester dans les airs plusieurs semaines.
Hack and drone
Des chercheurs Chinois en sécurité informatique, Lin Huang et Yang Qing, ont démontré comment perturber un drone DJI Phantom en usurpant le signal GPS. Une attaque, ou démonstration d’attaque, illicite aux États-Unis. A noter qu’il existe des produits licites pour contrer/écouter un drone, comme ceux proposés par Drone Shield. L’entreprise vend plusieurs capteurs acoustiques destinés à détecter les drones approchant d’un aéroport par exemple.
En France, seules les autorités ont l’autorisation de faire « tomber » un drone. Un particulier, même au-dessus de son jardin, ne peut tirer (arme, fronde…) sur un drone.