Les informations sensibles des usines chimiques françaises retirées du web
Le gouvernement réclame aux entreprises dédiées à la chimie de retirer des informations trop précises de leur site Internet sur leurs produits.
Les usines chimiques françaises commenceraient à retirer de leur site Internet les informations un peu trop précises concernant leurs produits. L’Usine Nouvelle indique que les industriels retirent des données pouvant servir à des terroristes à la recherche de produits pouvant rentrer dans la constitution d’une bombe ou d’un gaz mortel. La France compte 1 170 entreprises classées SEVESO. Plus de 500 stockent des produits chimiques considérés dangereux.
Les sites SEVESO, dans le cadre du Plan de prévention des risques technologiques, ont obligation de rendre public des informations concernant leurs espaces. Des informations qui, aujourd’hui avec les risques d’attentat, pourraient devenir un vecteur d’information pour des malveillants. Les industriels ont réclamé à l’Etat de pouvoir réduire cette obligation.
L’Usine Nouvelle explique que les entreprises vont pouvoir, par exemples, ne plus citer les produits qu’elles utilisent ou encore les bâtiments qui logent ces produits. En juillet 2015, l’INRIS a diffusé un document à destination des entreprises. Un guide d’analyse de la vulnérabilité des sites industriels chimiques face aux menaces malveillantes et de terrorisme à la suite de deux actes de sabotages dans l’usine d’Air Products à Saint-Quentin-Fallavier et chez le pétrolier de Berre-L’Étang.
Efficace ?
Retirer les données de son site web ne veut pas dire que ces dernières vont disparaître de la toile. Le cache Google, le site Archive.org et de multiples autres copies automatiques sont autant de pistes pour des malveillants. Autant dire que les responsables informatiques des entreprises françaises de pétrochimie ont du pain sur la planche.
Inquiétude ? Sur plusieurs comptes appartenant à Daesh, ZATAZ a pu constater, en plus de documents monstrueux, des photos prises dans des « parfumeries » locales de Mossoul et Raqqa. ironie du sort, de très belles photos montrant des boutiques et des « commerçants » réalisant eux mêmes les parfums.