Les États-Unis accusent la Russie de protéger les cybercriminels.
Après le début de la guerre en Ukraine, la Russie est devenue pour certains cybercriminels un refuge. La Russie, « place to be » des hackers malveillants ?
Lisa Monaco, la procureure générale adjointe des États-Unis, a expliqué au journal américain « The Record », que la Russie était devenue le nouveau paradis pour les pirates ! Lisa Monaco a occupé le poste de conseillère à la sécurité nationale et à la lutte contre le terrorisme pendant les années de la présidence de Barack Obama. Selon elle, c’est à cette époque que plusieurs pays ont commencé à créer activement et de manière plus agressive des cybermenaces contre l’Amérique. La procureure a inclus la Chine, l’Iran, la Corée du Nord et la Russie.
« Maintenant, les pirates informatiques et les fraudeurs numériques se joignent à des groupes criminels ordinaires et trouvent souvent refuge dans des États parias. Je parle en premier lieu de la Russie. C’est pourquoi j’ai dit à mon équipe que nous devons changer de modèle de comportement, prendre l’initiative et frapper avant l’apparition de nouvelles victimes« . Parmi les frappes, bloquer les transactions en crypto-monnaie, en bloquant les « blanchisseurs » comme ChipMixer ; les pirates de CB comme Try2Check ou encore les boutiques telles que Genesis Market, BreachForums, Raid Forum.
Ce que ne dit pas la procureur, le nombre de pirates russes à avoir fuit leur pays pour continuer leur business dans d’autres pays, évitant ainsi les restrictions imposées par les Etats-Unis, L’Europe, etc.
La division des enquêtes criminelles de l’Internal Revenue Service (IRS) a annoncé une collaboration avec le ministère de la justice ukrainienne pour retrouver les Russes qui échappent aux sanctions en utilisant des crypto-monnaies. Selon l’agence Bloomberg, l’échange d’informations entre les États-Unis et l’Ukraine doit permettre d’identifier plus précisément les cas de dissimulation d’actifs numériques par la Fédération de Russie.
L’IRS parraine l’accès des enquêteurs ukrainiens à l’outil Chainalysis, qui aide à analyser les transactions de crypto-monnaie. Il propose également des cours en ligne et hors ligne pour les forces de l’ordre afin d’améliorer leurs compétences en analyse de la blockchain. A noter que le ministère de la Justice a lancé une enquête sur la société mère Binance Holdings Ltd. sur le fait d’éventuelles violations des sanctions contre la Fédération de Russie.
Pendant ce temps, au Texas
Les résidents du Texas (États-Unis) recevront le droit d’utiliser des crypto-monnaies si le parlement local approuve un amendement à la loi de l’État sur les droits. Cet amendement stipule que « le droit des personnes à posséder, détenir et utiliser des moyens d’échange convenus d’un commun accord, y compris des espèces, des pièces de monnaie, des lingots, des devises numériques ou des lettres de change, lors de l’échange de biens et de services et de la conclusion de contrats, ne doit pas être violé […] Aucun gouvernement ne devrait interdire ou entraver la possession de toute forme ou somme d’argent ou autre monnaie« .
Le projet de loi proposé par le représentant de l’État Giovanni Capriglione a reçu 139 voix pour et deux contre. Le contenu du document est similaire à la Déclaration fédérale des droits des citoyens américains, qui garantit la protection de la liberté d’expression, de religion et de la presse.
« Un dollar instable pourrait détruire la richesse que les Texans ont passé toute leur vie à créer. L’État ne peut pas permettre à l’élite financière mondiale de forcer les résidents à utiliser et à payer leurs services, laissant tous leurs actifs dans le même panier sujets à dévaluation et confiscation« , indique le politique.
L’opposition a indiqué en avril 2023, via la voix du sénateur républicain du Texas Ted Cruz, que le lancement d’une monnaie numérique nationale serait « extrêmement dangereux » pour la société. Il se faisait l’écho de l’idée due sénateur américain Brian Hughes proposant des projets de loi sur la création d’une monnaie numérique texane adossée à l’or.