Les terroristes n’utiliseraient pas la monnaie Bitcoin

Selon une récente enquête d’Europol, il n’y aurait aucune preuve liant l’utilisation de la monnaie  Bitcoin par les terroristes de la secte de l’État islamique.

europol doc
Il y a quelques mois, un groupe d’internautes américains baptisé « GhostSec », sorte d’Anonymous particulièrement soutenus par des politiques locaux, annonçaient avoir découvert de la monnaie Bitcoin bitcoin utilisée par Daesh. Les Ghosts indiquaient même avoir réussi à bloquer 1 million de dollars appartenant à la secte de l’État islamique. Sauf que rapidement, les GhostSec ont expliqué ne pas vraiment savoir qui était derrière ce compte BTC, et qu’il n’y avait eu aucun blocage. Seulement, la rumeur était lancée, et rapidement, il a été possible de lire un peu partout que les terroristes utilisaient la monnaie numérique pour se financer.

Europol vient conforter mes propos sur le fait que Daesh et compagnie n’utilisent pas le Bitcoin. « Il n’y a aucune preuve de l’existence de financement de groupes et d’actions terroristes à partir du Bitcoin » souligne la police Européenne. Le financement des opérations terroristes n’a pas subi de changements marqués depuis ces derniers mois. « Les sources de financement sont en grande partie inconnus. » indique le rapport d’Europol.

Parmi ces financements, l’Union des Fabricants indique que la contrefaçon était un vecteur loin d’être négligeable. Des terroristes utiliseraient le commerce de contrefaçons pour se financer. Selon Europol, les méthodes de paiement possibles pour l’État islamique restent les virements bancaires. Contrairement aux méthodes traditionnelles de financement, les transactions Bitcoins peuvent être facilement suivis sur un registre public, en temps réel, ce qui ne présente aucun avantage pour les terroristes.

Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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  1. CatchChallenger Reply

    Bitcoin étant public et tracable…
    Je m’imagine: tiens de terroriste a acheter des bombes et un billet d’avion pour XXXX….

    • ParlePasQuandTuNeSaisPas Reply

      « Bitcoin tracable » et le pire avec « … » Mdr ignore tu l’existence du Mixage de Bitcoin ? « … »

  2. moi Reply

    L’absence de preuve d’utilisation des BC par Daesh ne signifie pas qu’ils ne l’utilisent pas, le titre est donc faux.

    • Damien Bancal Reply

      Bonjour,
      Nous nous basons sur les propos d’Europol, la police européenne ; ainsi que sur de nombreux rapports traitant du financement des terroristes de la secte de Daesh.

  3. moi Reply

    @CatchChallenger : Le BC est tellement public que tous les cyber-criminels (black market, ransonwares) l’utilisent…

  4. moi Reply

    @Damien Bancal
    « Il n’y a aucune preuve de l’existence de financement de groupes et d’actions terroristes à partir du Bitcoin »

    Le fait qu’il n’y ait aucune preuve ne signifie pas qu’ils ne l’utilisent pas. D’où ma remarque concernant le titre de l’article.

    • Damien Bancal Reply

      Oui, j’ai modifié le titre pour qu’il ne soit pas aussi affirmatif.

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