L’IDENTITÉ DU LEADER HACKTIVISTE RUSSE KILLNET RÉVÉLÉE ?
Le groupe hacktiviste pro-russe Killnet fait l’objet d’une surveillance accrue après qu’un site d’information Russe ait révélé la présumé identité de son chef Killmilk.
Killmilk, fondateur, en février 2022, d’un groupe de pirates informatiques baptisé Killnet. ZATAZ avait été le premier blog à expliquer que derrière ce « chef de clan » se cachait aussi et surtout un membre actif de plusieurs blackmarket, diffuseurs de données piratées et de drogues. Dans ce monde des pirates informatiques, la guerre des égos et des concurrences fait rage. Killmilk semble en avoir fait les frais.
Selon un journal Russe, Gazeta, le fondateur de Killnet, qui hurle à qui veut l’entendre qu’il agit pour son pays, serait un citoyen russe de 30 ans, nommé Nikolai Nikolaevich Serafimov. Difficile de vérifier l’information d’autant plus que Killmilk est devenu particulièrement muet depuis l’annonce. Une vidéo se « moquant » l’article sera l’un de ses derniers messages.
Selon les données obtenues par Gazeta auprès d’autres hacktivistes et d’une source des forces de l’ordre, Serafimov est marié, possède des voitures [Porsche et BMW] et a déjà été reconnu coupable de distribution de drogue.
L’autre détail très intéressant, Gazeta est géré par une filiale médiatique de la banque publique russe Sberbank. On ne sait pas vraiment pourquoi, soudainement, la Russie s’attaquait à ce pirate qui, dans des interviews et sur Telegram, affichait son patriotisme. Une supposition à la fin de cet article.
Killmilk aurait demandé à Gazeta de révéler qui avait divulgué les informations le concernant. Le journal a refusé.
Des attaques revendiquées
Killnet a revendiqué la responsabilité d’attaques par déni de service distribué (DDoS) contre des établissements de santé dans des pays occidentaux et contre les sites Web d’agences gouvernementales américaines et européennes. A se demander si la Russie n’est pas en train de préparer une liste de pirates Russes qu’elle pourra présenter aux occidentaux, le jour des négociations de Paix.
Depuis plusieurs semaines, Killnet a perdu en intensité et la motivation des membres a décru. Certains allant rejoindre des groupes professionnels. L’un d’eux offrant même de l’argent pour participer aux cybers attaques DDoS lancées contre les occidentaux. ZATAZ vous avait révélé la création de l’école de hackers mise en place par Killmilk. Certains élèves Russes ayant payé des cours qu’ils n’auraient jamais reçu. Il a tenté de commercialiser, aussi, des NFT.
Au mois d’août 2022, Killmilk a arnaqué l’administrateur d’un forum pirate caché dans le darknet, RuTor, pour 1 million de roubles [10 000€] et avait promis de transférer la moitié de cet argent aux « orphelinats de la Fédération de Russie ». Il ne fournira jamais aucune preuve.
Certains hacktivistes russes ont affirmé que ses actions étaient « préjudiciables à l’ensemble de la communauté hacktiviste russe« . Killmilk se retrouve à vivre ce qu’il a fait vivre à un jeune biélorusse de 18 ans, Anonymous Russia, en diffusant l’identité d’un pirate qu’il considérait comme un concurrent. Killmilk avait annoncé, il y a un an, quitter la direction de Killnet.
Le message qui a fait basculer la Russie contre Killnet et Killmilk ?
Sur Telegram, dans son espace de discussion personnel, Killmilk a rediffusé un message sur le comportement politique Russe à l’encontre des soldats envoyés sur le front. Un repost qui n’a pas dû être apprécié et qui pourrait être la raison de ce lynchage médiatique ! « Nous avons été contactés pour aider ceux qui cherchent leurs hommes disparus sans laisser de trace à la guerre. Non seulement les gens sont arrêtés dans les rues et, sans vérifier leur état de santé, ils sont immédiatement envoyés au front. De plus, ils refusent de donner aux familles des informations sur ce qui est arrivé à leurs proches. Ils invoquent le secret militaire. Des milliers de femmes et de mères tentent de découvrir la vérité, frappant à toutes les portes. Mais les dirigeants militaires et politiques ne veulent tout simplement pas les entendre. Pourquoi le feraient-ils? Après tout, ce ne sont que des pions. Nous, en regardant les ordinateurs de différents colonels, voyons souvent leurs vidéos personnelles de fêtes et de réceptions. Des tables dressées dans les restaurants, des danses sur la musique de musiciens russes détestés, et à côté, des femmes et des filles en robes somptueuses, sans aucune ombre de guerre sur leurs visages. Croyez-moi, ces gens sont très éloignés des problèmes des familles ayant perdu leurs proches.«