Lockbit commence à diffuser des données « pas » volées au Ministère de la Justice
Comme souvent expliqué, faire confiance aux pirates informatiques face à leur promesse c’est comme espérer avoir de la neige dans les Caraïbes, c’est impossible. Lockbit 2.0 n’a pas attendu pour diffuser les premières informations volées à ce que les pirates pensaient appartenir au Ministère de la Justice.
Lockbit 2.0, groupe de pirates informatiques malheureusement très actif, avait annoncé le piratage informatique du Ministère de la Justice. Ces voyous 2.0 promettaient de diffuser les informations volées lors de leur infiltration, le 10 février 2022, en cas de non paiement de la rançon réclamée.
Ils n’ont pas attendu la fin de leur ultimatum et viennent de diffuser le contenu de la machine qu’ils ont infiltré. Dans l’article du 27 janvier, je me demandais si les données volées étaient vraiment celles du Ministère de la Justice. « S’agit-il d’un fonctionnaire du ministère ? D’un ordinateur oublié dans un coin ? Du site d’un syndicat ? Du comité d’entreprise ? D’un cabinet d’avocats ?« . Nous avons la réponse !
ZATAZ peut révéler qu’il ne s’agit pas du Ministère de la Justice, mais d’un cabinet d’avocats de Caen.
Selon les constatation de ZATAZ, des fichiers extraits fin janvier (25 janvier selon l’horodatage des documents piratés). Une machine appartenant à ce qui semble être le secrétariat du cabinet d’avocats. C’est du moins ce que laisse penser les fichiers diffusés par les pirates. On y retrouve des contrats de travail, des « coordonnées », des « dictées numériques » reprenant des informations internes (et les voix des personnes dictant les messages), des identités, etc.
Lockbit 2.0 prouve une fois de plus être dans la totale méconnaissance des victimes que ces petits soldats attaquent. Lockbit pensait avoir infiltré le Ministère de la Justice. Très certainement en lisant, par exemple, les mails ***@justice.fr présents dans de nombreux documents exfiltrés.
Voilà une raison possible de cette diffusion plus rapide que prévue et du non respect de l’ultimatum nauséabond dont ils sont coutumiers.
LockBit 2.0 avait déjà infiltré, exfiltré et diffusé des données du Barreau de Charleroi, en octobre 2021, dont de nombreuses données sensibles (Plus de 12 000 dossiers et documents). C’est le énième cabinet d’avocats à être impacté par ce type de cyberattaque.
Le dernier en date avait permis aux malveillants du groupe Everest de diffuser des données sensibles concernant les attentats, en France, ayant touché en janvier 2021, par exemple, le journal satirique Charlie Hebdo.
Mon notaire (en normandie) a été aussi impacté: sa messagerie a été corrompue …et le reste ???
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