Lockbit : vous avez le bonjour de Wazawaka

Posted On 10 Déc 2024
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Le hacker russe Mikhaïl Matveïev, alias Wazawaka [LockBit et Conti), est inculpé pour création de logiciels malveillants. Son procès va-t-il bouleverser la cybercriminalité en Russie ? Le hacker malveillant est déjà libre et vous passe le bonjour !

Le célèbre hacker malveillant russe Mikhaïl Matveïev, connu sous le pseudonyme Wazawaka, est désormais au centre d’une affaire pénale en Russie. Soupçonné d’avoir développé un logiciel malveillant destiné à chiffrer des données, Matveïev fait face à des accusations graves en vertu de l’article 273 du Code pénal russe comme ZATAZ vous l’a expliqué.

Libéré sous caution, cet affilié (ou cofondateur de LockBit/Conti ?) il a déjà payé des amendes et vu une partie de ses cryptomonnaies confisquée. Le tribunal du district central de Kaliningrad se prépare à juger cette figure controversée de la cybercriminalité. A noté qu’il est libre au moment de l’écriture de ces lignes.

Wazawaka maintient le suspense autour de son avenir judiciaire : « Vous pensez que c’était aussi simple ?« .

Le visage fatigué, il est aujourd’hui libre.

Wazawaka : entre mystère et accusations

Mikhaïl Matveïev, alias Wazawaka, est une figure bien connue dans l’univers de la cybercriminalité. Accusé d’avoir créé un programme malveillant en janvier 2024, il se trouve au cœur d’un procès pénal. Ce logiciel, conçu pour chiffrer des fichiers, serait typiquement utilisé dans des attaques par ransomware, causant des dommages importants à des entreprises et institutions à l’international. Wazawaka n’a jamais caché, comme ZATAZ l’avait révélé en 2023, être membre actif de LockBit et Conti.

Wazawaka aurait développé un logiciel malveillant en janvier 2024, désormais au centre des accusations.

Les autorités russes, longtemps perçues comme indulgentes envers les hackers opérant hors de leurs frontières, semblent aujourd’hui changer de posture. L’arrestation de Wazawaka et la saisie de ses cryptomonnaies illustrent une volonté croissante de réguler ces activités. Libéré sous caution après avoir payé deux amendes, Matveïev n’en reste pas moins sous la menace d’un verdict lourd… ou pas. Par exemple, les membres de ReVIL/Sodinokibi ont écopé de peine de 4 à 6 ans. Par contre, le fondateur du blackmarket Hydra a pris de la prison à vie. Un autre cas, KillMilk, fondateur de KillNet, groupe de hackers politiques prorusses a vu sa vie étalée dans la presse Russe, il y a quelques mois.

Un procès attendu : enjeux et conséquences

Le procès de Wazawaka, prévu devant le tribunal du district central de Kaliningrad, pourrait être historique. Au-delà des accusations, ce jugement pose des questions cruciales sur la gestion de la cybercriminalité en Russie. Ce cas pourrait envoyer un message fort à la communauté des hackers russes.

Wazawaka, en 2023.

« Vous ne devriez pas vous réjouir trop vite », écrit Wazawaka, laissant planer le mystère sur ses intentions.

  • Liberté sous caution : Bien qu’il ait été libéré, Wazawaka reste sous surveillance. La confiscation de ses actifs numériques marque un progrès dans la lutte contre le blanchiment d’argent en ligne.
  • Précédent juridique : Ce procès pourrait redéfinir les limites entre tolérance et répression envers les cybercriminels russes. Jusqu’ici, ils bénéficiaient d’une impunité relative, tant qu’ils ne ciblaient pas des intérêts locaux.

Une affaire qui dépasse la Russie

L’inculpation de Wazawaka reflète des enjeux dépassant le cadre national. Pour les communautés de cybersécurité internationales, cette affaire est un indicateur des capacités des gouvernements à lutter contre des menaces numériques. La confiscation des cryptomonnaies montre une avancée notable dans le traçage des fonds illicites. Sauf que son cas est jugé en Russie et que sa libération, trés rapide, a de quoi étonner.

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Au sujet de l'auteur
Damien Bancal (damienbancal.fr) est un expert internationalement reconnu en cybersécurité. Il a fondé le projet Zataz en 1989. ZATAZ.com est devenu une référence incontournable en matière d'information sur la sécurité informatique et les cybermenaces pour le grand public. Avec plus de 30 ans d'expérience, Damien Bancal s'est imposé comme une figure majeure dans ce domaine, contribuant à la sensibilisation et à la protection des internautes contre les cyberattaques. Sa carrière est marquée par une forte implication dans l'éducation à la cybersécurité, notamment à travers des conférences et des publications spécialisées. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages (17) et articles (plusieurs centaines : 01net, Le Monde, France Info, Etc.) qui explorent les divers aspects du piratage informatique et de la protection des données. Il a remporté le prix spécial du livre du FIC/InCyber 2022. Finaliste 2023 du 1er CTF Social Engineering Nord Américain. Vainqueur du CTF Social Engineering 2024 du HackFest 2024 (Canada). Damien Bancal a également été largement reconnu par la presse internationale dont le New York Times, qui souligne non seulement son expertise mais aussi son parcours inspirant. Par exemple, un portrait de La Voix du Nord le décrit comme "Monsieur Cybersécurité", soulignant son influence et son rôle essentiel dans ce domaine. Enfin, il figure parmi les personnalités les plus influentes dans la cybersécurité, comme le souligne Le Big Data, et a été classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023 selon Tyto PR. Chroniqueur TV et Radio (France Info, M6, RTL, Medi1, Etc.) Volontaires de la réserve citoyenne - Gendarmerie Nationale et de l'Éducation Nationale. Médaillé de la DefNat (Marine Nationale) et de la MSV (Gendarmerie Nationale). Entrepreneur, il a lancé en 2022 la société veillezataz.com.

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