Loi sur le renseignement : chaque pays met en place son big brother
Draft Investigatory Powers Bill : Le Royaume-Uni franchit une nouvelle étape pour adopter sa loi sur le renseignement dédiée à la surveillance numérique. Une loi à « La Française » controversée qui donnerait aux autorités le pouvoir d’exploiter et de surveiller les communications des citoyens britanniques.
Le Royaume-Uni a, cette semaine, franchi une nouvelle étape dans l’adoption d’une loi dédiée à la surveillance. Une loi sur le renseignement à la Française controversée qui donnerait aux autorités britanniques le pouvoir d’exploiter et de surveiller les communications numériques des citoyens britanniques. Une loi qui forcerait les entreprises technologiques, y compris les géants américains comme Apple, Google et Facebook à fournir les données des clients à la moindre demande, dont les données chiffrées.
Une loi baptisée Draft Investigatory Powers Bill introduite après les attentats terroristes de novembre, à Paris. Bref, entre les États-Unis qui voient le FBI se battre bec et ongles avec Apple pour déchiffrer l’iPhone des tueurs de San Bernardino ; la France et sa Loi Renseignement, voici un nouveau rouage dans cette guerre d’usure qui est de forcer le moindre déchiffrage de données provenant d’un support informatique.
La Draft Investigatory Powers Bill, baptisée aussi Snooper, n’est rien d’autre que la légalisation des actions que mène depuis des années par le Government Communications Headquarters (GCHQ), les grandes oreilles britanniques, l’agence tant dénoncée par Snowden.
Il y a 6 ans, quasiment jour pour jour, je vous expliquais les informations que fournissaient les géants de l’Internet aux autorités. Des informations réclamées par la justice, lors d’une enquête. Facebook, Microsoft, MySpace, eBay, Paypal… Bref, rien de nouveau sous le soleil 2.0… sauf ce rajout qui oblige le déchiffrement des données. (IB)