STCC : la montée en puissance d’un service de look-up à l’échelle industrielle
Le service pirate STCC propose des capacités de look-up industriel avancées, gagnant en popularité sur les forums cybercriminels.
Le service STCC, apparu en février 2024, se distingue comme un acteur émergent dans le domaine des look-ups industriels MALVEILLANT, permettant une recherche approfondie et une analyse détaillée des informations collectées à la suite de piratage ou d’infiltration interne d’entreprises. Avec une réputation croissante et des retours positifs sur sa fiabilité, STCC attire l’attention des cybercriminels et clients. Gage de sa « qualité », le groupe pirate a déposé un fond de garanti sur le forum pirate qui l’héberge, de 10 000 $. STCC met en avant des garanties telles que des transactions sécurisées via un garant (un escrow) et une interface accessible via Telegram. Ce service, à l’apparence technique et professionnelle, représente un exemple frappant de la sophistication croissante des propositions pirates disponibles dans l’écosystème cybercriminel, avec des implications préoccupantes pour les entreprises et les particuliers.
STCC, un acteur en pleine ascension
Depuis son inscription sur un forum clandestin en février 2024, ce service pirate s’est imposé comme une plateforme de look-up industriel qui semble malheureusement fiable, offrant des services avancés d’analyse de données. Ce type de service permet d’exploiter des bases de données massives (opérateurs téléphoniques, administrations, Etc.) pour rechercher des informations sensibles ou établir des liens complexes entre des personnes, des entreprises. Avec une réputation déjà établie, le vendeur pirate semble se distinguer par la qualité de ses services. Ses utilisateurs saluent sa fiabilité et ses garanties, notamment via des transactions supervisées par un garant (escrow), renforçant la confiance dans la plateforme. La possibilité d’accéder au service via Telegram témoigne également de sa flexibilité et de son orientation vers une clientèle cybercriminelle internationale, même si Telegram est devenu le nouvel enfer pour les pirates pensant se cacher derrière l’anonymat offert par cette messagerie.
« STCC propose des services avancés d’analyse, attirant une clientèle en quête de solutions industrielles fiables pour les recherches de données. »
Cependant, son modèle soulève des inquiétudes quant à son potentiel impact sur les entreprises et les particuliers, ses outils sont utilisés pour des activités malveillantes. La France a connu des services de Lock-UP, derniérement, comme ce fût le cas avec les pirates francophones de LDLC, SFR, Bouygues, GRDF, ETC. les frérots K ou encore le pirate Near.
Signaux d’alerte et évolutions récentes
STCC illustre la sophistication croissante des services disponibles sur les forums cybercriminels, avec des outils capables de fournir des analyses détaillées et de rechercher des informations à une échelle industrielle. Ces capacités posent de sérieux défis pour les entreprises et les particuliers, notamment en matière de protection des données et de confidentialité. Les services de look-up gagnent du terrain. Ils permettent de sortir des informations sensibles et ciblées via des accès à des opérateurs téléphoniques, des administrations, Etc. pour quelques dollars. Les sources sont multiples : des employés complices fournissent les informations. L’infiltration grâce aux données collectées par des info stealers est aussi une piste de collecte malveillante.
des données exploitées pour des activités telles que le vol d’identité, la recherche d’informations sensibles sur des cibles spécifiques ou l’optimisation de campagnes malveillantes. Dans le cas de STCC, cela implique des entreprises et citoyens Russes (et de la CEI). En France, des pirates découverts par ZATAZ agissaient de la sorte, il y a encore peu, avec des données exfiltrées chez des opérateurs hexagonaux.
Pour le cas de STCC, ZATAZ a découvert qu’il recrutait des employés d’entreprises afin de collecter des informations pour son service. L’un de ces derniers recrutements ressemblaient plus à un filet lancé par le FSB qu’à la demande d’un pirate informatique comme le montre ma capture écran. Fonctionnaires et employés de banques et d’opérateurs télécom étaient dans sa « todo list ».
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